La tension était montée, ce mardi matin, devant les grilles du lycée Rosa-Parks à Thionville.
Et l’accalmie s’est finalement révélée de courte durée après l’interpellation d’un mineur, soupçonné d’appartenir à un groupe d’une trentaine de lycéens auteurs de tirs de mortiers et de jets de pétards en direction des forces de l’ordre.
À 10 h, donc, un vent de quiétude soufflait à nouveau sur l’établissement. C’était sans compter sur la « détermination » des adolescents. Une deuxième séquence de troubles s’est déclarée durant l’interclasse de 11 h. Une poubelle incendiée sur la voie publique, qui a nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers.
Placés en garde à vue
Une fois encore, les hommes du commissariat de Thionville ont été pris pour cibles. Ils ont essuyé de nouveaux jets de projectiles. Dix jeunes, tous mineurs et la plupart scolarisés à Rosa-Parks, ont cette fois été interpellés et placés en garde à vue. Certains en sont déjà ressortis avec, en poche, une convocation prochaine devant le tribunal.
Difficile, à ce stade, de déterminer leurs motivations. Une certitude, toutefois : ces épisodes de violence ne s’inscrivent pas dans le mouvement de grève nationale initié, ce mardi, par une intersyndicale d’enseignants du second degré : «Ce rassemblement n’avait aucun but revendicatif», confirme une source policière.
Cavalli (Le Républicain lorrain)