Après un premier essai encourageant, Moovijob a réussi son second salon du recrutement d’envergure, Unicareers, avec brio.
Le 25 septembre dernier, Moovijob avait pris le pari de rendre entièrement virtuelle la 10e édition de son salon du recrutement phare à Luxembourg. L’événement, avant la pandémie de Covid-19, accueillait physiquement de 10 000 à 12 000 candidats armés d’un CV pour rencontrer plus de 150 entreprises actives au Grand-Duché et voulant recruter. Un pari réussi, même si les plus de 30 000 personnes connectées au salon virtuel avaient valu aux équipes techniques de Moovijob de faire face à quelques problèmes techniques en raison d’une fréquentation dépassant largement les prévisions.
Le weed-end dernier, la société spécialisée dans l’événementiel dédié au recrutement a récidivé avec la 7e édition de son salon Unicareers. «Nous avons eu plus de 600 recruteurs connectés pour 6 000 candidats invités ainsi que plus d’une centaine d’entreprises luxembourgeoises présentes pour recruter et des organismes de formation», assure Yannick Frank, directeur de Moovijob.
En plus de la prouesse technique, l’affluence sur un salon dédié au recrutement montre que le Luxembourg reste, malgré la crise sanitaire et économique, un territoire où l’on recrute encore. Évidemment, suivant les secteurs, la demande diffère et certains d’entre eux restent tout de même dans la recherche de jeunes recrues, de préférence qualifiées. C’était d’ailleurs un salon dédié aux jeunes diplômées et aux personnes n’ayant pas beaucoup d’expérience.
Le pays continue de recruter
«Les profils recherchés sur ce salon étaient tous les types de profils junior ayant jusqu’à 4 ans d’expérience. Ce salon virtuel a mis en avant une diversité de métiers. Ceux de la finance au sens large, de l’informatique, du droit et de la sphère juridique, mais aussi de l’ingénierie, de l’industrie et du bâtiment. Ce salon a été à l’image du Luxembourg qui continue de recruter beaucoup dans des domaines très variés», explique Yannick Frank.
Contrairement au premier salon virtuel de septembre, les équipes de Moovijob ont corrigé le tir afin de ne plus rencontrer d’aléas techniques. «Les problèmes techniques rencontrés lors du salon Moovijob ont été résolus et ne se sont pas reproduits lors du salon Unicareers. En revanche, l’évènement a connu d’autres soucis techniques, mais uniquement à l’ouverture des portes. Des désagréments indépendants de notre volonté, car l’un de nos fournisseurs pour l’hébergement du site a rencontré des problèmes. Tout est rentré dans l’ordre ensuite et le salon a pu se dérouler sans accroc. Les visioconférences entre les exposants et les visiteurs ont pu s’enchaîner et on se rend compte que l’expérience utilisateur est déjà très bonne. Moovijob peut être fier d’avoir mis en place ces évènements virtuels en un temps record. Nous apprenons vite et beaucoup, tout cela est très prometteur pour la suite. Les formats virtuels et physiques sont clairement complémentaires et il est impératif que le marché de l’emploi luxembourgeois vive cela comme une opportunité et non comme une contrainte», souligne le directeur de Moovijob.
Le recrutement et le numérique semblent arriver à se marier avec réussite. D’ailleurs, la 34e édition de la foire de l’Étudiant, qui se déroule actuellement jusqu’à vendredi, est elle aussi entièrement digitale.
Pour rappel, le Luxembourg a fait figure d’exception en Europe entre le premier et le deuxième trimestre au niveau de l’emploi avec une hausse de 0,6 %, alors que la totalité des pays affiche une chute de l’emploi sur la même période, selon des données d’Eurostat.
Au sein de l’Union européenne, l’emploi est en recul de 1 point de pourcentage (pp), l’Allemagne affiche un recul de 0,5 pp, la France de 0,6 pp, la Belgique de 0,8 pp, le Portugal de 1,8 pp et l’Espagne, la Slovénie et l’Estonie dépassent les 2 points de pourcentage. Il y a encore quelques semaines, la Fondation Idea mettait en exergue, dans son tableau de bord, la création de 9 761 emplois au Luxembourg en mars et avril face à la destruction de 9 055 emplois sur la même période. Le pays reste résilient même au plus fort de la crise sanitaire. Voilà pour les chiffres. Reste à savoir s’ils reflètent la réalité du terrain.
Jérémy Zabatta