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Terrorisme : mini-sommet pour muscler la réponse européenne


Les appels à renforcer le travail en commun au niveau européen se sont multipliés depuis les attaques récentes, dont la dernière en date à Vienne. (illustration AFP)

A l’initiative du président français Emmanuel Macron, la France, l’Autriche, l’Allemagne et l’Union européenne tiennent mardi un mini-sommet par visioconférence pour tenter de muscler la réponse européenne au terrorisme, qui a encore frappé récemment la France et l’Autriche.

Le président français déjeunera d’abord à l’Élysée avec le chancelier autrichien Sebastian Kurz. Les deux hommes tiendront ensuite un mini-sommet virtuel avec la chancelière Angela Merkel à Berlin ainsi que le président du Conseil européen, Charles Michel et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen à Bruxelles.

Cette visioconférence, organisée une semaine après l’attentat jihadiste de Vienne, après celui de Nice et la décapitation de l’enseignant Samuel Paty en France en octobre, sera suivie d’une conférence de presse commune avec plusieurs des participants. Les appels à renforcer le travail en commun au niveau européen se sont multipliés depuis ces attaques.

Alors que la France prendra au 1er janvier la présidence de l’UE pour six mois, Emmanuel Macron a déjà annoncé jeudi vouloir doubler les forces de contrôles aux frontières françaises et a appelé à « refonder » « en profondeur » les règles régissant l’espace Schengen, estimant que la lutte contre l’immigration clandestine fait partie de la lutte contre le terrorisme. Il compte présenter de premières propositions en ce sens au Conseil européen de décembre, avec l’objectif « d’aboutir sous la présidence française ».

L’urgence de mener « un combat commun »

Emmanuel Macron s’est depuis quelques semaines placé en première ligne de la lutte contre le terrorisme en présentant une loi contre le séparatisme islamiste en France, en désignant nommément « l’islam radical » comme l’ennemi, ou en défendant le droit à caricaturer Mahomet au nom de la liberté d’expression.

« Nous ferons tout, en Européens, pour ensemble combattre ce fléau qu’est le terrorisme », a assuré le chef de l’État français après l’attentat de Vienne, faisant écho aux propos d’Angela Merkel qui a évoqué un « combat commun » face à une « attaque contre nos valeurs européennes ». L’Allemagne, qui préside actuellement l’UE, a inscrit la lutte contre le terrorisme au menu d’une réunion des ministres de l’Intérieur des 27, le 13 novembre.

En Autriche, le parquet a annoncé que la police autrichienne a perquisitionné lundi plus de 60 adresses dans quatre régions en lien avec les mouvements islamistes des Frères musulmans et du Hamas. Une opération sans lien avec l’attentat de Vienne. Mais elle a pour objectif de « s’attaquer aux racines de l’islam politique », a commenté le ministre de l’Intérieur, Karl Nehammer, assurant : « Nous agissons de toute notre force contre ces organisations criminelles, extrémistes et inhumaines ».

LQ/AFP