L’Allemagne a reconfiné. La France a reconfiné. La Belgique a reconfiné. Plusieurs pays européens ont fait de même. Certains ajouteront une nuance en précisant «partiellement». Les citoyens subissent une nouvelle privation de liberté, qui semble être la meilleure arme pour contrer ce virus. Il n’est jamais agréable de subir une telle privation, même quand la raison l’impose.
Et si ce confinement n’était pas imposé à la population ? Mais qu’au contraire, ce soit la population qui le décide. Que les citoyens décident de rester, pendant deux semaines, au maximum chez eux. Que les patrons décident d’eux-mêmes de mettre au maximum les employés en télétravail. Que des entreprises désignées horriblement comme «non essentielles» se mettent elles-mêmes «en pause» pendant quelques jours. La pilule serait toujours difficile à avaler mais, au moins, la décision ne serait pas imposée mais serait le résultat d’une réflexion commune, de bon sens. Celle de la responsabilité individuelle au sein d’une société.
Car si, individuellement, nous ne prenons pas nos propres décisions pour contrer l’explosion du nombre de cas, le gouvernement sera obligé de le faire à notre place, comme chez nos voisins, et de nous imposer un nouveau confinement qui serait extrêmement destructeur pour les petites et moyennes entreprises, les indépendants, l’Horeca, sans parler des aspects médical et éthique. Le Grand-Duc a pris la parole en nous demandant d’être responsables. Le gouvernement semble également vouloir éviter de contraindre par une loi les résidents se cloîtrer en repoussant au maximum un nouveau confinement.
Réduire de nous-mêmes les déplacements, c’est aussi être solidaires avec nos voisins, nos commerçants, nos entreprises et nos emplois. Car en faisant cela, nous leur donnons peut-être un avenir, chose qu’un second confinement ne fera pas. Évidemment, cela doit aussi s’accompagner d’aides de l’État comme le chômage partiel et bien plus encore. Rester à la maison et réduire ses déplacements sont des choix difficiles, mais ils sont toujours plus faciles qu’une obligation !
Jeremy Zabatta