La candidature luxembourgeoise « Minett UNESCO Biosphere » des onze communes du syndicat intercommunal PRO-SUD vient d’être labellisée officiellement réserve de biosphère, mercredi lors du 32e Conseil international de coordination du Programme sur l’Homme et la biosphère.
L’idée d’une candidature de la région Sud du Luxembourg à ce programme prestigieux créé en 1971 a fait son chemin depuis 2016. Présent sur les trois programmes culturels de l’UNESCO
(Patrimoine mondial, Mémoire du monde et Patrimoine culturel immatériel), le Grand-Duché ne bénéficiait jusqu’à présent pas d’inscription sur le patrimoine naturel. Forgé par son passé industriel et minier, « il est parvenu à se réinventer, à poser des choix pertinents de reconversion », conciliant développement économique et respect de la biodiversité. Un profil et des atouts qui le faisait partir avec de bonnes chances sur la route du Programme sur l’Homme et la biosphère.
Fort de l’appui logistique et financier du Département de l’aménagement du territoire, le dossier de plus de 400 pages élaboré par des groupes de travail issus du monde politique, de la scène culturelle et de la société civile – les citoyens ayant été impliqués dans les démarches tout au long du processus – a été déposé l’an dernier. Avant, donc, de se voir octroyer le label mercredi. Le Conseil international a reconnu « la qualité du dossier de candidature et les potentiels de la région en tant que modèle pour le développement durable », se félicite PRO-SUD dans un communiqué.
« Un honneur et un défi »
Une reconnaissance qui permet au projet de rejoindre un réseau mondial de prestige et de qualité, regroupant plus de 700 réserves de biosphère dans 124 pays. Qui dépasse largement le périmètre régional et concerne tout le pays, ainsi porté sur la scène internationale. Un outil précieux aussi pour faciliter l’aménagement du territoire. Et un travail de longue haleine très justement récompensé. « Les onze communes ont, de par leurs initiatives, toujours cherché à valoriser, encourager et développer les actions originales et novatrices qui améliorent les modes de vie de ses habitants, tout en préservant la nature environnante », souligne le syndicat qui voit en ce label « un honneur » comme « un défi ».
De fait, le Sud qui espère « devenir une source d’inspiration pour le pays voire la région frontalière française » entend poursuivre ses efforts au niveau du tourisme, de la culture, l’éducation, la conservation de son patrimoine industriel et naturel ou l’aménagement urbain, ceci « afin de renforcer l’intégration d’une population en pleine croissance et de préserver la biodiversité dans tous les milieux ». Et continuer de démontrer « que, par une contribution locale, participer au changement de paradigme mondial pour une écologie durable est possible ».
LQ