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Scandale 1MDB : Goldman Sachs paiera 3 milliards de dollars


L’établissement doit rembourser un peu plus de 600 millions de dollars de commissions récoltées pour avoir organisé des émissions d'obligations, détournées en grande partie. (Photo : AFP)

La banque d’affaires américaine Goldman Sachs va payer une amende de près de 3 milliards de dollars en pénalités financières aux États-Unis pour son rôle dans le vaste scandale de corruption du fonds souverain malaisien 1MDB, a indiqué jeudi, lors d’une audience, le ministère de la Justice.

Cette somme correspond à une amende de 2,3 milliards de dollars et au remboursement d’un peu plus de 600 millions de dollars de commissions récoltées par l’établissement financier pour avoir organisé des émissions d’obligations, détournées en grande partie, au nom de 1MDB.

Une partie de cet argent sera utilisée pour payer des amendes à d’autres autorités, a précisé une représentante du ministère lors de l’audience. La filiale malaisienne de l’établissement a admis sa culpabilité jeudi, devant une juge new-yorkaise, pour avoir enfreint la loi américaine sur les pratiques de corruption à l’étranger (FCPA). C’est la première fois qu’une division liée à Goldman Sachs admet des malversations dans une quelconque enquête des autorités.

Des milliards de dollars avaient été détournés de 1MDB, un fonds souverain censé contribuer au développement économique de la Malaisie. Goldman Sachs est accusée d’y avoir participé en organisant des émissions d’obligations d’un montant total de 6,5 milliards de dollars en 2012 et 2013. Elle avait perçu quelque 600 millions de dollars pour ce rôle d’intermédiaire.

Le plaider coupable signifie que la filiale asiatique de Goldman Sachs verra son champ d’activités limité ou ne pourra plus en exercer certaines. La maison mère ne sera, elle, pas poursuivie en justice par les autorités américaines, mais s’engage à renforcer ses contrôles et procédures internes pendant trois ans et demi pour éviter une répétition des faits dénoncés. Cela n’empêche pas pour autant des parties s’estimant lésées – les investisseurs ou des particuliers – de poursuivre la firme new-yorkaise.

On se souvient qu’au Luxembourg, en 2017, la CSSF avait contraint la filiale européenne de la banque genevoise Edmond de Rothschild à s’acquitter d’une amende record de près de 9 millions d’euros dans le cadre de ce vaste scandale politico-financier.

LQ/AFP