L’idée peut sembler paradoxale. Pourtant, il s’agit bien de couper des arbres pour favoriser la biodiversité. Et pour cause, les plantations peuplées de pins noirs appauvrissent les sols et sont défavorables à la biodiversité du site de Micheville, à Villerupt.
« Il s’agit là de la présentation d’un projet interdépartemental sur ce site de 300 hectares de Micheville, qui est classé espace naturel sensible. Les services du Département vont entamer des travaux afin de préserver les espèces végétales et animales qui vivent ici », introduit Alain Casoni, vice-président de la commission Agriculture et Environnement et délégué au territoire de Longwy au Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle.
Travaux en trois phases
Les travaux vont se dérouler en trois phases. « Dans un premier temps, nous allons supprimer les pins noirs plantés de manière dense qui appauvrissent la biodiversité du site. Il est nécessaire d’avoir des pelouses pour entretenir cette biodiversité et permettre, notamment, à deux espèces de papillons de conserver leur habitat », indique Guillaume Bednik, technicien Environnement au Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, en charge de ce projet.
Deux hectares de ces plantations seront supprimés afin de laisser place à des pelouses sèches.
Équilibre entre les deux départements
« La deuxième phase de l’opération consistera à conserver les pelouses sèches grâce à de la fauche humaine ou mécanisée quand ce sera possible, reprend Guillaume Bednik. Puis, lors d’une troisième phase, un robot et une broyeuse s’occuperont de supprimer les milieux en friches pour retrouver ces pelouses sèches. »
« Le but est d’avoir une sorte d’équilibre entre la partie meurthe-et-mosellane, plus ouverte, et la partie mosellane qui, elle, restera plus boisée », précise le technicien Environnement.
« Poumon vert »
« Avec le projet de l’établissement public d’aménagement à Micheville, des milliers d’habitants supplémentaires vont s’installer. D’où l’intérêt d’avoir un poumon vert pour cette population, à deux pas de là. C’est une richesse que l’on retrouve nulle part ailleurs », souligne Alain Casoni. Des sentiers de balade seront aussi balisés.
Stéphane Malnory (Le Républicain Lorrain)