Depuis Lipperscheid, Laurent Jans nous a accordé sa première interview de nouveau joueur du Standard de Liège. Enthousiasmé, forcément.
Comment ce retour express en Belgique s’est-il décidé, deux ans après votre départ de Beveren ?
Je n’ai pas du tout hésité. Pas une seule seconde ! Tout le monde connait ce club du Standard. C’est un très grand club, chargé d’histoire que j’ai visité plusieurs fois avec Beveren dans le passé. Ces supporters, je les ai eus contre moi et je peux vous dire que c’est chaud. Alors les avoir avec moi, maintenant… Eux, c’est vraiment le douzième homme. C’est impressionnant et même quand tu es en face, un vrai plaisir. Je peux vous dire que dans l’équipe, tout le monde voulait être sur le terrain à Sclessin. Et moi, je vais découvrir l’autre côté…
Est-on surpris, même quand on a déjà une petite carrière derrière soi, d’intéresser un tel club ?
Surpris… ce n’est pas le bon mot. Après, bien sûr que quand on vous dit « le Standard s’intéresse à toi », si, il y a un peu de surprise. Un peu comme quand on vous dit que vous pouvez intégrer un club de Bundesliga. Mais en même temps, ça veut dire qu’on a bien bossé. Il y a toujours une raison pour laquelle les choses arrivent en football.
Objectif cette saison ? Le titre ?
Attendez, je viens juste d’arriver ! Mais c’est clair qu’un club comme ça, l’un des plus grands de Belgique, doit toujours viser les premières places.
« Un club comme le Standard se doit de passer son groupe d’Europa League »
C’est une rupture majeure avec votre quotidien des dernières années, vous qui avez toujours joué le maintien, que ce soit à Beveren, à Metz ou à Paderborn.
Oui, c’est très différent de tout ce que j’ai pu vivre avant. Mais dans le football moderne, la pression est partout et celle-là est plus agréable que d’avoir à se battre pour ne pas descendre.
Nouveau public, nouvelles ambitions et petite cerise sur le gâteau : vous allez découvrir les poules d’Europa League dans un groupe très relevé avec, notamment, les Glasgow Rangers et le Benfica Lisbonne.
Alors ça, les matches européens, c’est très spécial. Je vais me faire énormément plaisir, surtout avec de tels adversaires. Et je vais vous dire qu’un grand club comme le Standard se doit de passer ce groupe. C’est un objectif en tout cas.
Vous débarquez dans un club où les Luxembourgeois ont laissé une trace énorme.
Ah ça, c’est clair et net. Et ça me met une petite pression. Mais tous ces grands noms nous ont prouvé qu’une histoire s’est créée entre le grand-Duché et le Standard et qu’il est important que je la garde sur de bonnes voies.
« Le temps de parler de mon expérience à Metz n’est pas encore venu. Il viendra »
Le signe positif, c’est que Michel Preud’homme, vice-président et resté extrêmement proche du secteur sportif au point qu’on parle de lui comme d’un directeur sportif non officiel, vous voulait absolument.
Moi, les discussions, je les ai eues avec le directeur sportif, Benjamin Nicaise et surtout avec Philippe Montanier, l’entraîneur. On s’est vus lundi soir et j’étais content qu’il me dise pendant l’entretien, qu’il me suivait ces derniers temps et qu’il me voulait absolument. Je m’étais dit que jamais plus je ne signerais dans un club sans avoir parlé au coach.
Rester à Metz, était-ce devenu impossible ? Vous étiez parti pour refaire une saison comme en 2018-2019 ?
Je pensais que ça avait évolué mais plusieurs choses ne se sont pas passées comme je le voulais. Je ne leur souhaite que du bonheur mais le temps de parler de mon expérience là-bas n’est pas encore venu. Il viendra, mais pas encore. Aujourd’hui, j’ai juste hâte de commencer le plus vite possible avec le Standard de Liège.
Recueilli par Julien Mollereau
Je suis heureux d’être un nouveau lecteur du journal le quotidien