AXA LEAGUE (1re J./Match en retard) Patron-fondateur de MixVoip, société de téléphonie, Loïc Didelot a repris les rênes du HB Mersch en juillet dernier. Avec l’ambition de l’installer durablement dans l’élite.
Le 7 juillet, vous avez été élu président du HB Mersch. Pourquoi vous être présenté ?
Loïc Didelot : Après l’annonce de la montée, personne ne s’était montré intéressé par le poste alors j’ai décidé d’y aller. Ce club, j’y suis depuis mes 9 ans. Mon père s’occupait encore de la trésorerie la saison passée. Parfois on me demandait si je ne connaissais personne qui serait éventuellement intéressé par le poste. Au final, je me suis dit « O. K., j’y vais ». Bon, je n’ai pas eu grand mal à être élu, j’étais le seul candidat (il rit).
Cette montée en Axa League a-t-elle été déterminante dans votre choix de vous présenter ?
Oui. S’il n’y avait pas eu cette montée, je ne serais certainement pas président. C’est un vrai challenge!
Du haut de vos 38 ans, vous êtes de loin le président le plus jeune de l’élite…
(Il rit) À vrai dire, je ne sais pas trop quel âge ont les autres…
Dans quel état avez-vous trouvé le club ?
Je dois dire que l’ancien comité a vraiment fait du bon boulot. Les finances sont saines.
Lors du premier référendum sur le passage de huit à dix clubs, Mersch s’était d’abord prononcé contre, estimant ne pas avoir les moyens d’assumer une montée dans l’élite, avant de se prononcer pour. Comment expliquez-vous ce revirement, décisif dans l’adoption du référendum ?
À cette époque, je n’étais pas encore président. En revanche, la dernière fois que le club a évolué en DN (NDLR : en 2014/2015), je faisais partie de l’équipe et on n’avait pas gagné un seul match de la saison. Quand tu marques 10 buts et que tu en encaisses 40, forcément, tu n’as pas envie de revivre la même chose. Finalement, les gars ont dû se dire que cette montée représentait une belle opportunité. Et pour éviter de revivre le même calvaire, on est allés recruter quelques joueurs.
Pour éviter de revivre le même calvaire, on est allés recruter quelques joueurs
Parmi eux, l’ancien Nancéien et Differdangeois Senjin Kratovic. Pour un club comme Mersch, c’est presque inespéré de compter dans ses rangs un joueur de ce calibre, non ?
Je ne sais pas comment répondre à cette question… Je ne sous-estime pas mon club à ce point-là. Je ne vois pas pourquoi Mersch ne pourrait pas avoir un joueur de ce niveau. Et puis, pour lui, c’est encore l’occasion de se montrer.
Vous êtes-vous occupé personnellement du recrutement ?
Ricky (NDLR : Bentz, l’entraîneur) me faisait part des joueurs qu’il souhaitait recruter et, derrière, je m’occupais des contrats. C’est quelque chose d’un peu nouveau pour le club. Dans le cas de « Krato », Ricky m’a dit que c’était une super occasion, qu’il ne fallait pas hésiter. C’est un joueur qui apporte toute son expérience à une équipe très, très jeune. Il s’adapte aux joueurs qui sont à ses côtés, apporte une certaine sérénité. On a aussi recruté son frère.
Amer Karamehmedovic est son frère ?
Oui. Ils ne portent pas le même nom, mais c’est son frère. Enfin, on m’a dit que ça pouvait être intéressant de les avoir dans la même équipe.
Ce mercredi, Mersch disputera son premier match à domicile de la saison contre Esch. Comment abordez-vous cette rencontre ?
Si on perd 15-30, je serai content… Et ce d’autant que « Krato » ne jouera sans doute pas. Il s’est blessé à l’entraînement la semaine dernière. À Pétange, il a joué mais ne pouvait pas tirer. Là, contre Esch, qui n’est pas un adversaire direct, on préfère ne pas prendre de risque et le laisser récupérer.
À Pétange, Mersch est allé décrocher son premier succès de la saison, faisant déjà ainsi mieux que lors de son dernier passage dans l’élite…
Oui. Mais qui sait, si on continue à gagner des matches et à se maintenir durant trois ou quatre saisons en Axa League, on parviendra peut-être à dynamiser le handball dans la vallée de l’Alzette… C’est important d’avoir des rêves. À condition aussi de travailler pour les réaliser. Et c’est ce qu’on est en train de mettre en place pour y arriver.
Entretien avec Charles Michel