Accueil | Monde | France : une étude pointe les carences des « steaks » alternatifs à la viande

France : une étude pointe les carences des « steaks » alternatifs à la viande


Beaucoup d'eau et moins de protéines se retrouveraient dans les alternatives à la viande proposées en grande distribution (Photo : AFP).

Les produits végétariens et végans vendus par la grande distribution (du type « streak de soja ») sont principalement composés d’eau plutôt que de protéines végétales, alerte lundi l’association de consommateurs CLCV, qui plaide pour la création d’un label officiel reconnu par l’État.

« Plus de la moitié des produits sont principalement composés… d’eau ! Les ingrédients d’origine végétale ne représentent en moyenne que 39% de la recette », selon les résultats de l’étude menée par la CLCV. Les galettes végétales sont les meilleurs élèves avec 53%.

Le reste de la recette est composé de matières grasses, de sels, d’épices et d’additifs.

Parmi les 95 produits végétariens et végans étudiés, « huit produits sur dix contiennent au moins un additif », précise le document.

L’association de défense des consommateurs pointe aussi le manque de transparence sur l’origine des ingrédients, avec seulement 19% des produits qui en précisent la provenance réelle sur leur emballage, « surtout quand une mention telle que ‘fabriqué en France’ ou un drapeau français apparaissent sur l’emballage ».

En outre, consommer ces produits « ultra-transformés » végétaux « n’est pas à la portée de tous les budgets », est-il souligné dans l’étude. Le prix du kilo de « steak » végétal s’élève à 13 euros, contre 10,5 euros pour le produit animal.

Par ailleurs, acheter plus cher « ne garantira pas un meilleur Nutri-Score, plus d’ingrédients d’origine végétale et moins d’additifs », met en garde la CLCV.

Seulement 20% des produits étudiés indiquaient leur profil nutritionnel, bien qu’ils soient dans l’ensemble « plutôt bons d’un point de vue nutritionnel ». 83%, une part calculée par l’association, atteignent la note A ou B.

Elle appelle industriels et distributeurs à afficher le Nutri-Score pour permettre « une comparaison rapide des qualités nutritionnelles des produits » et à « la création d’un label officiel reconnu par l’État pour apporter une information fiable et claire au consommateur ».

Forcément, pour les promoteurs des protéines végétales

Pour le Groupe d’étude et de promotion des protéines végétales (GEPV), dire simplement que ces produits sont principalement composés d’eau, « c’est méconnaître un fait très simple : les protéines végétales sont en réalité des farines (…) qui doivent nécessairement être réhydratées pour former des produits alimentaires ».

Quant aux additifs, le GEPV indique dans un communiqué qu’ils sont « utilisés pour des fonctionnalités particulières, en particulier pour donner une texture agréable », et qu’ils répondent aux « normes strictes » de l’Agence européenne de sécurité des aliments.

AFP