Le Comité de liaison des associations d’étrangers (CLAE) du Luxembourg rappelle que la dernière campagne de régularisation des sans-papiers date de 2013. À l’occasion de son assemblée générale, il a fait le constat que le Covid-19 frappe en priorité les plus démunis, dont les sans-papiers font partie.
Le constat est implacable pour les associations luxembourgeoises qui sont au plus près de la réalité sociale du pays. Notamment pour celles qui aident les sans-papiers et sans travail déclaré. « Cette crise a renforcé les précarités sociales, économiques et de santé préexistantes, note le CLAE à l’occasion de son assemblée générale. Elle en a révélé d’autres et le risque qu’une partie de la population, déjà fragilisée, se retrouve à la marge de la société est considérable. »
Le CLAE note que les « personnes en situation administrative irrégulière » sont particulièrement fragilisées encore avec la crise sanitaire. Le problème de la perte d’emploi non déclaré est par exemple catastrophique (ménages privés, construction, Horesca, etc.).
« Ces précaires se sont retrouvés du jour au lendemain sans revenus et sans aide sociale », au-delà de celle fournie par quelques associations, note le CLAE. Qui conclut : « La dernière campagne de régularisation datant de 2013, il est urgent d’offrir aux personnes qui résident depuis plusieurs années au Luxembourg sans titre de séjour une possibilité de régulariser leur situation. »
Le Quotidien