Cela n’a pas marché, certes, mais Bob Jungels s’était promis de tenter de partir en échappée jeudi, avec les moyens du bord, et il a tenu parole. C’est ce qu’il convient ici de retenir.
À trois jours de l’arrivée du Tour, des signes de fatigue avancée laminent le peloton, et le coureur luxembourgeois, pas concerné par le classement général mais lessivé lui aussi par un Tour de France décapant, n’échappe pas à la règle.
Il va pouvoir se tourner avec l’esprit un peu plus libre vers sa fin de Tour et plus sûrement encore sur la suite du calendrier, car cette Grande Boucle doit justement lui servir de tremplin pour préparer au mieux les classiques qui arriveront dès le mois d’octobre, donc très prochainement, selon le nouveau calendrier.
Dans cette édition bien plus dure, bien plus fatigante par son parcours et par la mainmise de l’impitoyable Jumbo-Visma, on retiendra également qu’il aura été bien dur de laisser libre cours à son imagination.
Sinon, Primoz Roglic aura pris soin de démontrer sur le plateau des Glières qu’il était bien le patron de ce Tour 2020.
Tadej Pogacar a bien essayé de troubler sa belle vigilance, mais il n’y avait pas moyen de transiger et le jeune Slovaque fut remis à sa place derrière son implacable aîné. Dans cette étape encore monstrueuse, l’équipe Ineos, avec ce doublé signé Kwiatkowski-Carapaz, aura trouvé son lot de consolation. Ce n’est pas si mal par les temps qui courent.
Denis Bastien