EUROPA LEAGUE (2e TOUR) Auteur d’un très bon début de saison, l’attaquant international Stefano Bensi s’est envolé plein d’ambitions pour l’Arménie avec son Fola Esch.
Près d’un mois après son élimination en Ligue des champions face au Sheriff Tiraspol en Moldavie, le Fola Esch sera de retour ce soir sur la scène européenne. Avec un autre déplacement périlleux, en Arménie cette fois. Pour défier le champion local, le FC Ararat-Armenia, sur une manche unique.
Pour tenter de réussir ce qu’on pourrait assimiler à un petit exploit, le club eschois pourra compter sur un Stefano Bensi qui marche fort en ce moment.
LE CONTEXTE «Le club nous a mis dans les meilleures conditions»
«Samedi, en l’emportant (4-1) face à Strassen, on s’est mis sur de bonnes bases en vue de notre rendez-vous de ce jeudi. On est en Arménie pour une seule chose : arracher notre qualification», lance l’attaquant international luxembourgeois.
Stefano n’en a cure que le tirage n’ait guère été favorable à son Fola avec ce deuxième déplacement lointain en autant de tours de Coupe d’Europe. «C’est ça l’aventure européenne», sourit-il. «Et puis, le club nous a mis dans les meilleures conditions possibles pour cette confrontation. En avançant le match face aux Strassenois de 24 heures, puis en s’envolant pour l’Arménie un jour avant ce qui se fait d’habitude. En termes d’organisation, tout a été mis en place pour favoriser notre récupération. Désormais, c’est à nous de parvenir à mettre les 15 ou 20 % supplémentaires qui sont nécessaires en Coupe d’Europe.»
L’ADVERSAIRE «Eux sont dans le doute»
L’Arménie, Stefano Bensi connaît peu. «Je suis juste en contact de temps en temps avec un joueur de ce pays passé par chez nous, notamment du côté du Progrès. Vous devez voir de qui je parle… (NDLR : Alex Karapetian)», sourit-il. «En sélection, j’ai également touché un mot à propos d’Ararat-Armenia à Danel (Sinani), puisqu’il avait éliminé cette équipe l’an passé avec Dudelange. Mais tellement de choses ont changé depuis ce rendez-vous au sein de notre adversaire. Avec un nouvel entraîneur (NDLR : l’Espagnol David Campaña) et pas mal d’arrivées au sein de l’effectif…»
Des changements qui sont sans doute à la base du mauvais début de saison du champion arménien en titre. «Il est dans le doute, oui. Et, face à nous, ils auront clairement la pression. Au vu des images que j’ai regardées, ce n’est pas une « super équipe ». Non, c’est plutôt une bonne formation d’un championnat assez faible. Dans le même genre que le Sheriff Tiraspol en Moldavie. Même si le ce dernier me semble un peu au-dessus.» Ce qui laisse donc entrevoir quelques possibilités quand on se souvient que les Eschois méritaient beaucoup mieux lors de leur déplacement en terre moldave voici quelques semaines…
LE FOLA 2020/21 «Grandjean est l’entraîneur qu’il nous fallait»
Au Fola, le changement d’entraîneur survenu cet été semble avoir été beaucoup mieux digéré qu’à Erevan. Le bilan chiffré (7 points sur 9) est en tout cas bien meilleur. Tout comme la dynamique du groupe drivé aujourd’hui par Sébastien Grandjean. «On aurait pu faire encore un peu mieux quand je repense au match nul que nous avons concédé dans le derby face à la Jeunesse en ouverture du championnat… On a su se montrer plus efficace par la suite. On commence à s’adapter à la nouvelle philosophie amenée par l’entraîneur. C’est un grand changement parce que très très différent de ce qu’on a connu précédemment avec Jeff (Strasser). Sébastien Grandjean a su garder les bonnes bases qui étaient présentes en y ajoutant sa touche.»
Celui qui a fêté sa 50e sélection en équipe nationale à l’occasion de la victoire en Azerbaïdjan n’y va pas par quatre chemins : «Pour moi, il est l’entraîneur qu’il nous fallait. Et à mon sens, on est encore plus fort avec lui aujourd’hui. Ce qui ne veut évidemment pas dire que ce n’était pas bien avec Jeff. Ce dernier est un très grand entraîneur qui nous a apporté beaucoup. Mais aujourd’hui, beaucoup de joueurs ont l’air plus libérés. Je me sens moi-même plus libéré. Et ça, c’est la patte de Sébastien Grandjean.»
BENSI VERSION 2020/21 «Dans ma tête, je n’ai pas 32 ans»
Avec trois buts en deux matches de championnat, un poteau en Azerbaïdjan avec la sélection qui aurait pu être «la cerise sur le gâteau» de sa 50e sélection, Stefani Bensi marche fort.
«Je me sens vraiment très bien», sourit-il. «Certes, j’ai aujourd’hui un certain âge (NDLR : 32 ans), mais dans ma tête, je me sens beaucoup plus jeune. Avec toutes les blessures que j’ai connues, j’essaie de faire attention. Mais j’ai surtout un staff ou plutôt des staffs (avec celui de l’équipe nationale) qui savent me canaliser comme il faut.»
Julien Carette