Syndicats, direction et gouvernement se sont penchés lundi sur le plan social annoncé chez le sidérurgiste.
«Afin d’assurer l’avenir à long terme de notre organisation, nous sommes arrivés à la conclusion que nous devons prendre de nouvelles mesures d’économie. Aujourd’hui, nous avons annoncé que, malheureusement, environ 570 emplois sur les sites industriels et administratifs d’ArcelorMittal au Luxembourg seront impactés. Différents segments seront concernés à des degrés divers et nous allons examiner et discuter en détail de cette question lors des sessions de consultation prévues avec nos partenaires sociaux.» C’est par ces mots que Roland Bastian, directeur général d’ArcelorMittal Luxembourg, a annoncé, jeudi dernier, la volonté du sidérurgiste de réduire ses effectifs au sein de ses entités luxembourgeoises.
Lundi, sur le coup de 16 h 30, les représentants de la direction d’ArcelorMittal, ceux des syndicats se sont retrouvés au ministère du Travail avec le ministre du Travail, Dan Kersch, et le ministre de l’Économie, Franz Fayot, pour une première réunion tripartite concernant cette réduction de 578 postes au sein de l’effectif luxembourgeois d’ArcelorMittal (15 % des 3 900 salariés). Tout le monde a eu l’occasion d’exposer son point de vue sur la situation et d’évoquer ses attentes. Et toutes les parties se sont quittées peu après 18 h.
Rendez-vous le 6 octobre
«Tout le monde a pu s’exprimer , confie Stefano Araujo, l’un des représentants de l’OGBL. Nous avons tous l’objectif commun de trouver une solution, mais pour le moment nous ne partageons pas la même position. Et franchement, nous n’avons pas appris grand-chose, la direction a fait le même exposé que la semaine dernière. Nous manquons d’informations et de données de la part de la direction. Quels sont les postes, les sites, les départements… concernés?»
Robert Fornieri, le secrétaire général adjoint du LCGB, complète : «Nous ne sommes pas convaincus. Dans les précédents plans, il y avait plusieurs volets, là il n’y en a qu’un : « réduction des effectifs ». Mais pas de plan d’investissement. Nous avons la sensation que ce plan n’est qu’une vision de très court terme. Il faut nous convaincre de la nécessité absolue de réduire les effectifs. Nous voulons une analyse sur chaque poste concerné. Nous voulons des réponses à nos questions.»
Mais le cadre de la tripartite est posé. En effet, les membres du gouvernement, les représentants syndicaux et ceux de la direction ont convenu de se revoir le 6 octobre. Avant cette nouvelle réunion tripartite, des réunions préparatoires se dérouleront au sein d’un groupe de travail, composé de deux membres des syndicats, deux membres de la direction, un représentant du ministère du Travail et un représentant du ministère de l’Économie.
Guillaume Chassaing