Kevin Nakache, positif au Covid-19 et écarté du groupe du RFCU pendant trois semaines, va-t-il faire son retour contre le Swift dans le choc de la 3e journée de championnat, dimanche à 16 heures ?
Le RFCU, privé de sa reprise en championnat contre le Progrès en raison de la détection de quatre cas de coronavirus dans ses rangs, avait choisi de jouer son match de la 2e journée contre le Fola amputé finalement de… cinq éléments. Pendant ce temps, Kevin Nakache, l’un des «positifs», rongeait son frein, cloîtré à la maison. Régis Brouard, son coach, nous avait dit quelques heures plus tôt qu’il espérait ramener tous ses «positifs» à un état physique convenable en deux à trois semaines. On comprend mieux en écoutant son milieu de terrain.
Quand avez-vous repris l’entraînement, vous qui avez été replacé en quarantaine un peu après la mi-août ?
Kevin Nakache : En milieu de semaine dernière.
Quel a été l’impact physique ?
Ça va. On travaille tous pour revenir le plus vite possible. Cela nous a quand même pris trois semaines, le temps d’être négatifs. Et pendant tout ce temps, je suis resté à la maison en essayant de me maintenir le plus possible en forme. Et ça, ça n’est pas évident après sept à huit semaines d’entraînement. Ce n’est pas très agréable de sortir du groupe. Alors j’ai essayé de rester bien en relation avec le préparateur physique parce qu’on ne peut pas faire n’importe quoi quand on est positif. Il y a quand même des risques pulmonaires. Il y a eu des retours sur des sportifs professionnels qui ont eu des problèmes et on n’a pas de recul sur tout ça. Pourtant, il ne faut pas que je perde la base, alors on a fait au ressenti. C’est compliqué à gérer quand on ne connaît pas les conséquences.
J’ai été très fatigué
Vous étiez asymptomatique pourtant.
Moi j’ai eu des symptômes de type grippal, de la fièvre et des courbatures pendant quelques jours. J’ai été très fatigué et c’est difficile de maintenir le niveau dans ces conditions. J’ai perdu l’odorat aussi et c’était assez déstabilisant. Et même compliqué mentalement.
Vous avez dû éviter votre famille pendant trois semaines ?
Être à part, ce n’est pas agréable comme ressenti. Mais moi, en plus, j’étais vraiment tout seul parce que dès que ma femme a eu la confirmation qu’elle était négative, j’ai envoyé tout le monde dans le sud de la France, dont je suis originaire. Cette histoire-là, je crois que plein de gars de BGL Ligue vont y passer…
Les joueurs positifs ont-ils été associés à la décision de jouer le match contre le Fola, il y a deux semaines ?
Non, on ne nous a pas demandé. Mais de toute façon, cette décision ne doit pas être prise avec des gens qui ne sont pas là. Si on veut avoir des ambitions, tout le monde est important. Après, moi, j’étais en quarantaine donc je n’ai pas vu le match, mais on a vu cette rencontre lors de la séance vidéo de mercredi matin et j’ai eu l’impression que cela ne s’était pas joué à grand-chose. Non, j’ai l’impression que c’était la bonne décision. Vous savez, ce genre de choses va arriver encore à d’autres équipes cette saison. Et ceux qui gèreront le mieux ces moments réussiront le mieux.
Y a-t-il eu un protocole de retour particulier à l’entraînement spécialement pour vous ?
Non, on continue de porter le masque tout le temps, on ne prend pas de douche après l’entraînement…
Entretien avec Julien Mollereau
Swift Hespérange-Racing Luxembourg, dimanche 16 heures