Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Bob Jungels s’est retrouvé dans le feu de l’action sur le final, mais il n’avait «pas les bonnes jambes».
«C’était une étape un peu compliquée en fait…» Bob Jungels ne le cachait pas jeudi soir. Le scénario de cette étape avait quelque peu échappé à l’équipe Deceuninck-Quick Step. Il poursuivait : «On pensait que ce serait bon pour une échappée, mais l’équipe Bora a vu les choses un peu différemment. Avec l’équipe CCC, ils ont roulé toute la journée pour revenir sur l’échappée. Du coup, l’étape a été dure et longue. Le parcours était compliqué avec des petites routes, des montées et des descentes. Ce n’était pas de bonnes routes, l’asphalte n’était pas idéal. Mais quand l’échappée a été reprise, on a essayé de placer Julian (Alaphilippe).»
Tant et si bien que lui-même s’était retrouvé sur le front de l’attaque. «Dans l’avant-dernière bosse, quand (Marc) Hirschi et (Maximilian) Schachmann sont partis, j’ai pris le bon coup, mais je n’avais pas les jambes pour suivre vraiment. C’était dommage, mais en fin de compte, j’ai fait du travail pour l’équipe dans la descente et la dernière ascension. Mais on a eu aussi des problèmes de communication (NDLR : dans les oreillettes). Je pensais que Julian était devant, mais ce n’était pas le cas. Des fois, c’est comme ça. c’était une étape compliquée…»
Impossible dans ces conditions de reprendre le fil des choses. Marc Hirschi performait et cela devenait impossible de revenir dans le coup. « J’avais la possibilité de jouer ma propre carte, mais honnêtement ma tête était trop fixée sur une journée tranquille où on serait représenté par un coureur dans l’échappée. Cela m’a coupé les jambes dans l’avant-dernière ascension, après c’était mieux, mais bon, globalement, je n’avais pas les jambes. »
L’équipe Deceuninck, Julian Alaphilippe et Bob Jungels en tête, va évidemment repartir à l’attaque. « On va réessayer demain (aujourd’hui vendredi), cela pourrait être une course plus intéressante et j’espère avoir de bonnes jambes pour ces prochains jours. Normalement ce sera des étapes pour les échappées et cela nous conviendrait bien…»
Denis Bastien
