Accueil | Economie | Millésime 2020 : une production de vin en légère hausse en France, bousculée par le climat

Millésime 2020 : une production de vin en légère hausse en France, bousculée par le climat


Les vendanges ont démarré en août dans presque tous les bassins et présentent une avance "remarquable" par rapport à 2019. (Photo : AFP)

Un peu plus de vin que l’an passé, mais des niveaux de production contenus surtout pour les appellations : l’année viticole 2020 en France devrait surtout rester marquée par le démarrage très précoce des vendanges dû au climat, a indiqué mardi le ministère de l’agriculture.

La production viticole 2020 de l’hexagone devrait s’élever à 45 millions d’hectolitres, en hausse de 6% par rapport à celle de 2019 et de 1% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon Agreste, le service statistiques du ministère de l’Agriculture. Elle est en hausse sur l’ensemble des bassins par rapport à l’année passée, qui a été l’une des plus basses depuis cinq ans, à l’exception des vins du sud-est, touchés par la sécheresse, dont la production prévue de 4,75 millions d’hectolitres accuse un recul de 6% par rapport à 2019 et de 8% par rapport à la moyenne quinquennale.

Bien qu’en légère augmentation annuelle (+2%), les volumes de vins sous appellation d’origine (AOP), qui constituent la grande majorité du vignoble français, devraient être inférieurs à leur niveau moyen sur cinq ans (-2%), selon Agreste.

Certaines interprofessions de bassins ont en effet décidé de fixer leur niveau de production en appellation plus bas qu’en 2019, en raison d’un marché économique dégradé par la crise du Covid-19 et les conséquences des taxes américaines imposées depuis octobre 2019.

Record de précocité dans le Grand Est

Les vendanges ont démarré en août dans presque tous les bassins et présentent une avance « remarquable » par rapport à 2019. Dans le Grand Est, les premières vendanges établissent même le record de précocité de leur histoire. Ceci s’explique par un printemps à la seconde place des plus chauds depuis 120 ans et par un hiver relativement doux, souligne Agreste.

Didier Fage, président des oenologues de France, estime la qualité très bonne cette année, avec « une belle tenue, un jus très aromatique et un potentiel très élevé », mais souligne que les rendements seront « très différents selon les domaines » en raison de la sécheresse et du stress hydrique qui ont bloqué en certains endroits le développement des plantes.

AFP