Accueilli dimanche soir au Findel par ses supporters, le pilote luxembourgeois a rempli son objectif de début de saison en terminant sur la deuxième marche du podium.
Après Spa-Francorchamps, Guillaume Pereira nous avait mis dans la confidence : «Dimanche soir, à l’aéroport, il devrait y avoir du monde pour accueillir Dylan. Mais surtout, ne dites rien, c’est une surprise!» À cet instant, le pilote luxembourgeois rêvait encore du titre de champion en Porsche Supercup. Dimanche, sur le coup de 13 h à Monza, ce rêve s’envola. Et lui à son tour en fin de journée. Direction le Findel où il se savait attendu. « Pour joindre tout le monde, s’amuse Dylan, mon père a utilisé plusieurs fils WhatsApp mais a oublié que je figurais sur l’un d’entre eux… » Pour son retour d’Italie, aux alentours de 22 h 45, malgré le non-effet de surprise, le Luxembourgeois ne put cacher son émotion : « Je ne savais pas qu’il y aurait autant de monde. Ils étaient une quarantaine…. » Une quarantaine aux visages barrés d’un tissu mais qui n’avaient pas pour autant le masque. Pétillants, leurs regards reflétaient le bonheur de tout un clan.
La déception, chacun la laissa dans un coin de son esprit. À commencer par l’homme tant attendu. « L’objectif du début de saison était de finir sur le podium », rappelle un Dylan Pereira qui, comme tout le monde, s’est pris à espérer au sacre après une prometteuse entame de championnat. « Après les trois premières manches, je me suis mis à penser au titre », confie le pilote grand-ducal qui, à cet instant, vient de signer une deuxième place au Grand Prix d’Autriche et deux succès d’affilée aux Grand Prix Steiermark (sur le circuit du Spielberg) et de Budapest. C’était le 19 juillet.
De BWT à Försch Racing
Quarante-neuf jours et quatre podiums (en cinq manches) plus tard, Pereira vit la couronne lui passer sous le nez pour sept points et empêcha, bien malgré lui, l’écurie Lechner Racing de remporter le championnat des pilotes pour la septième année consécutive. Une série marquée par le triplé de l’expérimenté Michael Ammermüller (2017, 2018, 2019) sacré pour la première fois à… 31 ans.
Si, du haut de ses 23 ans, Dylan Pereira a donc du temps devant lui pour inscrire son nom au palmarès de l’épreuve, il n’en a guère pour gamberger. Pour ressasser ce Grand Prix de Grande-Bretagne raté (6e) et cette ultime manche à Monza (4 e) où plus qu’un simple grain de sable est venu se fourrer dans sa mécanique. « Le carrossage de la roue gauche était trop faible et, après cinq tours, un concurrent m’a envoyé du gravier qui a percé mon radiateur… » Pas de quoi le faire monter en pression : « J’ai géré. Mais s’il y avait eu encore trois tours à faire, j’aurais dû m’arrêter. » À l’arrêt, Dylan Pereira ne le restera pas longtemps.
Après la Porsche Supercup, un autre rendez-vous figure à son calendrier : la Carrera Cup Allemagne. Pour cette épreuve, qui débutera sur le légendaire circuit des 24 Heures du Mans (16-19 septembre), le Luxembourgeois troquera la combinaison rose de BWT pour la blanche de Försch Racing. Une équipe polonaise au sein de laquelle il devra trouver ses repères. « Je vais travailler avec un nouvel ingénieur, un nouveau mécanicien », souligne Pereira dont l’ambition n’est autre que de remporter l’épreuve. « L’objectif, c’est de remporter la Carrera Cup » et de succéder peut-être ainsi à Julien Andlauer, lauréat l’an dernier devant Ammermüller (2e) et ce satané Ten Voorde (3e). « Larry sera là aussi cette année… », déclare Pereira sans toutefois parler de revanche. Ce n’est pas pour autant qu’il avancera masqué…
Charles Michel