Le Luxembourg a lancé sa campagne de nations League 2020 en privant littéralement de ballon un Azerbaïdjan d’ailleurs vite réduit à dix et en se montrant très patient devant. Une superbe entrée en matière.
Les Roud Léiwen maîtrisent totalement la première période. Déclenchant dix tirs contre un seul pour l’Azerbaïdjan, privant leur hôte de ballon dans de larges proportions (58% de possession après 45 minutes, 63% à la fin du match). Poussant même les hommes de Gianni de Biasi à craquer à force de ne pas passer le milieu de terrain. Sur un accrochage aux trente mètres entre Christopher Martins et Emreli, l’attaquant azerbaïdjanais balance un sévère coup de pied au récupérateur luxembourgeois et son équipe va passer plus d’une heure en infériorité numérique alors qu’elle prend déjà l’eau.
Carlson se laisse surprendre…
Logiquement, l’emprise luxembourgeoise s’accentue mais sur une action anodine au poteau de corner, Alaskarov se sert de son postérieur pour tourner autour de Carlson et centrer. Sheydaev est seul pour croiser sa tête au pire moment (1-0, 44e). Une leçon de froideur et de réalisme puisque dès la 3e, Deville, seul aux six mètres sur un centre en retrait, met son plat du pied directement dans les bras de Balayev. Le portier adverse dévie encore une volée en pivot d’Oli Thill (28e) puis un de ses coup-francs qui prend la direction de la lucarne (36e).
De Biasi et ses gars offrent alors une reprise au scénario limpide : tout le monde replié dans la moitié de terrain. Gênant? Cela l’aurait été sans un solutionnement rapide du manque de réalisme de l’équipe et c’est l’Azerbaïdjan lui-même qui va donner un petit coup de main. Sur une percée de Jans vers l’axe, en appui sur Gerson R., le ballon arrive à V. Thill, qui joue la profondeur pour un Barreiro qui s’est engouffré goulument dans la surface. Il tend le pied pour conclure mais sa pointe de pied est contrée par Krivotsyuk, qui trompe son propre gardien (1-1, 48e).
… Carlson se rattrape
Il n’y avait déjà qu’une équipe sur le terrain, mais elle s’installe pour de bon dans le camp de l’Azerbaïdjan et n’en bouge plus. La gestion du ballon est bonne. Il tourne, le ballon. Et il est rarement perdu et surtout vite et bien récupéré. Le Luxembourg prend son temps, commence à développer une forme de maturité assez folle après dix mois sans jouer. Moins d’occasions de but mais plus de justesse technique conduisent finalement à un très joli centre fuyant de Carlson sur lequel Mustafazade doit mettre la main pour éviter que Gerson R. ne pousse au fond, au second poteau. Le pénalty est évident et il est transformé par Gerson lui-même, qui prend le gardien à contre-pied (1-2, 72e). La fin n’est que très belle gestion de l’événement, avec notamment un poteau de Bensi, du gauche (89e), qui aurait pu fêter en grand sa cinquantième cape. Lancer ainsi la campagne laisse augurer de belles choses.
De notre envoyé spécial à Bakou, Julien Mollereau
Azerbaïdjan – Luxembourg 1-2 (1-0)
Stade Olympique de Bakou. Belle pelouse. Arbitrage de M. Kavanagh (Ang). Match à huis-clos.
Evolution du score : 1-0 Sheydaev (44e), 1-1 Krivotsyuk csc (48e), 1-2 Gerson R. sp (72e)
Cartons jaunes : Khalilzade (63e), Mustafazade (71e), Qarayev (90+1) à l’Azerbaïdjan.
Carton rouge : Emreli (25e) à l’Azerbaïdjan.
AZERBAÏDJAN : Balayev – Medvedev, B. Hüseynov, Mustafazade, Krivotsyuk – Jamalov, Qarayev, Alaskarov (67e Nagiev), Khalilzade (79e Abdullaiev) – Emreli, Sheydaev (58e Dadasov).
LUXEMBOURG : Moris – Jans, L. Gerson, Selimovic, Carlson – C. Martins – V. Thill (90e Skenderovic), Barreiro, O. Thill (58e Sinani), Gerson R. – Deville (52e Bensi).