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[Roud Léiwen] On les a bien sentis, les dix mois


Le Luxembourg et Sarrebruck se sont séparés sur un 0-0, mardi soir en amical (Photo : Gerry Schmit).

Les Roud Léiwen, qui ne s’étaient plus revus depuis novembre, ont eu toutes les peines du monde à imposer quoi que ce soit contre Sarrebruck, modeste promu en 3e Bundesliga. Score final mardi soir : 0-0.

On ne peut pas être plus royaliste que le roi : on n’en attendait pas énormément de choses de cette confrontation de rentrée après dix mois sans le moindre rassemblement. Retrouver des automatismes ne se fait pas en un claquement de doigts mais on brûlait de mesurer à quel point cet éloignement subi avait affecté le bel équilibre d’une sélection qui continuait de jouer pas mal avant le coronavirus, mais qui empilait les défaites : sept consécutives, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 2016.

Christopher Martins est coincé à Berne

Dans une configuration qui aurait pu être très proche de celle d’une équipe-type à l’exception notable de Christopher Martins, pas encore apte à jouer un match puisqu’il est encore coincé à Berne, et dont la place à la récupération ne se discute pas vraiment pour Bakou s’il arrive à monter demain dans l’avion, le Luxembourg s’est parfois retrouvé en difficulté derrière et n’a pas trouvé beaucoup de solutions devant.
Première frappe cadrée à la 32e par Sinani, seul véritable danger à la 40e après un tir du gauche d’O. Thill. De l’autre côté, Sarrebruck – le nouveau club de Maurice Deville – a rasé le poteau sur un centre court taclé par Jänicke (8e), a perdu un face-à-face avec Moris (14e), a été empêché de conclure par un joli retour de Bohnert (20e), a vu Moris sortir le très grand jeu sur sa ligne (42e). Il ne s’est pour ainsi dire rien passé en deuxième période hormis l’occasion ratée par Muratovic d’ouvrir son compteur but sur une passe très intelligente de Philipps qui l’a mis seul devant le portier de Sarrebrucjk (88e) ou du tout jeune Rupil (17 ans et appelé en dernière minute), un peu trop juste sur un centre-tir de Bohnert (90+1) et la démonstration que la défense a eu du mal sur la vivacité, mais ce sont des épiphénomènes.

L’Azerbaïdjan sera autant dans le flou

Se dire que l’Azerbaïdjan et le Monténégro, tout au long de cette semaine internationale, n’auront pas plus (voire moins) d’automatismes à faire valoir que les joueurs de Luc Holtz («J’espère», a souri le sélectionneur), est finalement la meilleure nouvelle d’une soirée marquée notamment par deux blessures (lire ci-dessous) qu’il reste à évaluer.
Il y avait aussi la disparité physique de préparation à laquelle on était en droit de s’attendre, personne n’étant actuellement au même moment de sa préparation.
Il y a encore bien du boulot.

Julien Mollereau

V.Thill et Rodrigues : deux pépites blessées

Il y a des images qui font un peu plus peur que d’autres et des lignes de fuite pas réjouissantes. Et vue depuis la tribune de presse, la 20e minute de ce match contre Sarrebruck aura été assez désagréable à vivre dans l’optique de la confrontation avec l’Azerbaïdjan, match inaugural de cette nouvelle campagne de Nations League. De l’autre côté du terrain, Vincent Thill, qui venait de se faire amocher le long de la ligne de touche, boitait pour regagner les vestiaires, appuyé sur un soigneur alors que, pile dans l’axe, Gerson Rodrigues s’asseyait à même le terrain, se tâtant un pied qui le faisait déjà visiblement souffrir depuis un petit bout de temps (il est revenu trois fois près du banc pour s’arroser la cheville) et demandait le changement.
Il est finalement resté sur la pelouse alors qu’Alessio Curci partait à l’échauffement et que Florian Bohnert remplaçait Thill. Mais à force de se traîner sur le terrain et, lui aussi de boiter, on a vite fini par ses demander si le fait de le voir s’accrocher un peu n’était pas une mauvaise nouvelle à quatre jours du premier rendez-vous officiel depuis le Portugal en novembre 2019.
Le sélectionneur lui a d’ailleurs demandé un peu après la demi-heure de jeu si ça allait. La réponse n’a pas taré : «Non, c’est fini.» C’est fou ce qu’on entend bien les mauvaises nouvelles dans un stade vide.
Elle l’est peut-être plus pour Vincent Thill, qui n’a pas bénéficié jusque-là d’un temps de jeu dingue durant la préparation du FC Metz et qui pouvait prendre un peu de rythme à ce niveau.

«Si on les perd tous les deux, ce sera difficile de trouver les solutions adéquates»

Au coup de sifflet final, Luc Holtz a préféré essayer de positiver, ce qui n’était pas chose facile : «Je vais voir. J’espère ne pas perdre les deux parce que vous savez aussi bien que moi que si on les perd tous les deux pour Bakou, ce sera difficile de trouver les solutions adéquates. Nous verrons demain si des examens complémentaires sont nécessaires.»
Les deux joueurs, qui se sont visiblement tous deux tordus la cheville même s’ils y ont été aidés (Holtz n’a pas aimé l’agressivité allemande sur ce match) sont-ils à mettre dans le même sac? Gerson, en tout cas, est revenu en tribunes suivre la deuxième période. Pas Thill. C’est peut-être une indication…
J. M.