Bob Jungels a vécu une journée type d’un coéquipier d’un maillot jaune lundi dans le Tour. Aux avant-postes presque sans discontinuer. Sa mission va se poursuivre jusqu’au moins ce mardi…
On l’a vu de la prise d’antenne jusqu’aux 4 600 derniers mètres pour être précis, lorsque Bob Jungels s’est écarté énergiquement, laissant ses autres coéquipiers de la Deceuninck-Quick Step, Kasper Asgreen puis Julian Alaphilippe lui-même, se dépatouiller avec les autres trains des sprinteurs. La journée aurait été parfaite pour l’équipe belge si le sprinteur irlandais avait gardé la main jusqu’au bout. Mais ce diable de Caleb Ewan est passé par là. Pas grave, il n’y a qu’un vainqueur par jour et un maillot jaune. Le premier objectif n’a pas été validé mais dans le Tour, personne n’a l’indécence de se plaindre lorsqu’il garde dans son équipe le maillot de leader.
Mais la journée avait semblé traîner en longueur. Et c’est bien l’équipe Deceuninck-Quick Step qui aura passé toute l’étape devant. Même si le rythme semblait modéré, l’échappée matinale ayant été assez disloquée. Ainsi, si Tim Declercq et Rémi Cavagna furent préposés aux tâches les plus ingrates, Bob Jungels ne restait jamais loin de son pote Julian.
«Avec le vent de face»
«C’est vrai que c’était une longue journée avec le vent de face et seulement un petit groupe en tête. On a bien travaillé pour défendre le maillot. Et sur le final, on a essayé de placer Sam (Bennett) qui n’était pas loin de l’emporter. Je pense que tout ce travail n’est pas inutile!», résume parfaitement Bob Jungels.
Aujourd’hui, l’équipe Deceuninck-Quick Step aura de nouveau du pain sur la planche. «Ce sera la première arrivée en montagne. Le grand objectif reste de défendre le maillot de Julian. Il est en bonne forme et toute l’équipe a montré qu’on est là. Ce sera une journée très dure. En ce qui me concerne, je ferai de mon mieux pour l’aider Julian à défendre son bien. Pour le reste, c’est encore assez tôt dans la course, on va voir si des favoris tentent ou non quelque chose. Mais jusqu’à ce moment on est confiant pour garder le maillot encore quelques jours», conclut Bob Jungels qui, comme dimanche, lors du triomphe de Julian Alaphilippe sur Nice, sera la pièce maîtresse du dispositif de l’équipe belge.
Denis Bastien