Credit Suisse, le numéro deux du secteur bancaire helvétique, a annoncé ce mardi une réorganisation de ses activités en Suisse visant notamment à mettre l’accent sur les services numériques, la banque précisant qu’une diminution du nombre de postes est « inévitable ».
« Rien qu’au cours des deux dernières années, l’utilisation de la banque en ligne du Credit Suisse a progressé de quelque 40 % et celle de la banque mobile a même plus que doublé », fait valoir la banque dans un communiqué. « La crise du Covid-19 a encore accéléré cette évolution », a-t-elle ajouté, soulignant que les visites dans ses agences ont diminué « d’année en année ».
La banque prévoit également de regrouper les activités d’une filiale régionale appelée Neue Aargauer Bank avec celles exploitées sous la marque Credit Suisse afin de réduire les doublons. Détenue majoritairement par Credit Suisse depuis 1994, cette banque locale qui s’appuie sur un réseau de 30 succursales emploie quelque 530 personnes. Elle gère près de 19 milliards de francs suisses (17,6 milliards d’euros) d’actifs et dispose d’un volume hypothécaire qui se montait, au 31 décembre 2019, à environ 19,1 milliards de francs. »Même si, aujourd’hui déjà, certaines synergies sont exploitées, les deux banques indépendantes, actives parallèlement, ont des doublons dans leurs structures », a souligné Credit Suisse.
La fusion des deux entités, qui devra au préalable être approuvée par la Finma, l’autorité de surveillance des marchés en Suisse, devrait être achevée au deuxième trimestre l’an prochain. Avec cette réorganisation de ses activités en Suisse, le nombre d’agences bancaires devrait être réduit à 109, contre 146 actuellement. La banque vise ainsi une réduction de ses coûts annuels d’environ 100 millions de francs suisses dès 2022.
Une diminution du nombre de postes est « inévitable », a indiqué la banque dans le communiqué, sans toutefois les quantifier. La banque doit présenter un plan social à ses salariés. Les frais de restructuration pour la mise en oeuvre de cette réorganisation qui porte sur le clientèle privée en Suisse devraient se monter à 75 millions de francs suisses, a précisé la banque.
LQ/AFP