Les ventes de voitures électriques en Allemagne ont atteint pour la première fois une part de marché supérieure à 10% en juillet, bénéficiant du doublement de la prime à l’achat décidé par Berlin, selon la fédération des constructeurs allemands (VDA).
Les nouvelles immatriculations de voitures électriques en juillet sont en augmentation de 288% sur un an, à 35 955 véhicules, soit une part de marché qui a « franchi pour la première fois la barre des 10% », à 11,4%, parmi toutes les nouvelles immatriculations, a annoncé la VDA mardi dans un communiqué. Les ventes de modèles hybrides rechargeables, avec 19 119 unités, ont presque quintuplé (+485%) sur un an, tandis que les modèles purement électriques à batterie ont augmenté de 182%, pour atteindre le record de 16 798 unités.
Pour accélérer le virage du pays vers une mobilité moins polluante, l’Allemagne a décidé début juin de doubler la prime à l’achat d’un véhicule électrique, dans le cadre d’un vaste plan de relance de son économie, après le choc du coronavirus. Cette prime est passée de 3 000 à 6 000 euros pour les modèles de moins de 40 000 euros. Conjuguée à une baisse de trois points de la TVA à compter de juillet, cette mesure a permis de limiter en juillet la casse sur le marché automobile allemand. Celui-ci n’a ainsi baissé que de 5% sur un an, après plusieurs mois de chutes de plus de 30% en raison de la pandémie de Covid-19.
De janvier à juillet, 129 936 nouvelles voitures électriques (+128%) ont trouvé des acheteurs en Allemagne, soit une part de marché de 8,5%, sur un nombre global d’immatriculations 30% inférieur en comparaison annuelle. La preuve que l’offre, diversifiée comme jamais, « porte ses fruits » avec notamment 70 modèles électriques de marques allemandes proposés, souligne la VDA. D’autres mesures plus pérennes que la prime à l’achat doivent doper le marché de la voiture électrique, l’Allemagne mettant l’accélérateur sur l’installation de bornes de recharge. Berlin a d’ailleurs décidé en juin d’investir 2,5 milliards d’euros supplémentaires dans ces infrastructures.
LQ/AFP