Les propriétaires lancent un appel pour assurer la survie de leur salon « VIP » à Luxembourg.
Depuis le confinement, la fréquentation a baissé et nous ne sommes toujours pas revenus à la normale, confie Tiffany Charroy, l’une des associés du Chalon de thé de Luxembourg-Ville. Comme partout, les bars et les restaurants ont subi de plein fouet la crise sanitaire. D’autant que les fermetures des commerces ont été immédiates.» C’était le 14 mars, ils l’ont appris à la radio. «Avec une obligation de taille, celle de mettre à l’abri une douzaine de félins rapidement.» Chacun a pris un ou plusieurs chats à la maison.
«Lorsque le déconfinement a démarré en mai, le Chalon n’avait toujours pas le droit de rouvrir.» Il a fallu attendre le 29 mai. «L’établissement n’a accueilli ses clients qu’à partir du 5 juin, pour ne pas bousculer les chats, pour leur permettre de s’acclimater de nouveau à leur environnement. Pour plusieurs d’entre eux, cela n’a pas été le cas. Ils ne sentaient plus à leur aise, nous les avons gardés chez nous.»
Des réagencements complexes avec le virus
Il a fallu réagencer le bar, en fixant des plaques de plexiglas entre les tables, veiller aux gestes barrières, au port du masque… Même si les habitués avaient hâte de retrouver les ronrons apaisants des félins, le Chalon n’a pas redémarré comme il le faudrait. «Nous créons des évènements, comme les brunchs du dimanche, des conférences avec une comportementaliste… Mais les clients se montrent frileux. Je pense qu’ils ont peur du virus, comment pourrait-il en être autrement? C’est normal», comprend Tiffany.
Mehdi Mimèche, à l’origine du projet, a décidé de lancer un appel aux dons, via une cagnotte Leetchi. «Le but est de collecter de l’argent pour que l’on puisse s’en sortir. Notre Chalon est le seul de ce type dans tout le Luxembourg, nous devons supporter des charges supérieures à celles des salons de thé classiques en raison de la présence des chats. Les loyers au centre-ville de Luxembourg sont considérables et cela devient difficile. Durant un mois, les gens pourront donner ce qu’ils veulent, nous comptons sur eux, pour que notre Chalon puisse encore accueillir de nombreux amoureux des chats. Ce serait vraiment dommage de fermer un lieu aussi atypique.»
Le Quotidien