Tom Wirtgen va prendre le départ du Tour de République Tchèque au sein d’une formation Bingoal-Wallonie Bruxelles qui s’est bien préparée. Il se confie pour le Quotidien.
Tom Wirtgen va reprendre la compétition ce jeudi sur le Tour de République tchèque. Le coureur de Bingoal-Wallonie Bruxelles, se sent parfaitement prêt. Résidant depuis le début de l’année à Wellenstein, il a troqué les routes de la frontière belge contre les routes mosellanes. «C’est la même chose, mais j’ai la possibilité de m’entraîner sur les bords de la Moselle en ce qui concerne le chrono. Et j’aime le côté pittoresque de la vallée avec ses vignobles. Parfois, je roule seul sur les trois frontières, parfois je rejoins mon frère à mi-chemin, et parfois avec Alex Kirsch», glisse le rouleur de 24 ans.
Dans quel état d’esprit êtes-vous au moment de reprendre votre saison ?
Tom Wirtgen : Je suis content de reprendre. J’aurais déjà dû le faire samedi dernier en Belgique, mais la course a été annulée (NDLR : la Flèche d’Heist). J’avais hâte de reprendre et on a appris ça deux jours avant la course. Bon, j’avais relâché la pression, mais là, je suis heureux de me retrouver au départ de ce Tour de République tchèque.
Pour cette épreuve et en fonction du chrono par équipes, vous vous êtes entraîné sur le circuit automobile de Zolder la semaine passée. Expliquez-nous…
Oui, avec l’équipe qui va prendre le départ de ce Tour de République tchèque, on a travaillé l’exercice du contre-la-montre par équipes. L’équipe avait réservé le circuit une journée.
Comment vous sentez-vous ?
Je me sens prêt et je suis plus motivé que jamais. Que ce fut long ces mois sans compétition ! J’ai l’impression que tous les coureurs, nous sommes tombés dans le rythme de l’entraînement sans fin.
Vous avez regardé les premières courses disputées ces derniers jours ?
Oui, par exemple samedi dernier sur les Strade Bianche, on a vu que le niveau était très haut et que tout le monde débordait d’énergie. Cela veut dire que tout le monde a bossé à bloc. Personnellement, je ne doute pas vraiment, je sais que j’ai également beaucoup travaillé et je pense que ma forme est bonne. Sinon, j’ai regardé beaucoup de rediffusions sur Eurosport ces derniers mois, et également beaucoup de rediffusions d’anciennes courses.
Savez comment votre saison va se passer au-delà de ce Tour de République tchèque ?
Je suis prévu sur le Tour du Limousin, puis je vais enchaîner avec les championnats nationaux et si je suis sélectionné, je serai sur les championnats d’Europe à Plouay (NDLR : quatre places sont attribués pour le Luxembourg chez les messieurs). Ensuite, je suis prévu sur le Tour du Doubs. Plus tard, on reverra les sélections mais je devrais participer, normalement au Tour de Luxembourg. Bon, j’espère que les rumeurs qui parcourent le peloton et qui disent que la saison va s’arrêter à nouveau ne sont pas fondées. Il faut envisager que certaines courses soient annulées et non d’autres. Certaines courses, sans télé, ni spectateurs, ne vont pas survivre. On verra.
Comment se passent les batteries de tests ?
J’ai fait les deux tests rendus obligatoires par l’UCI. Le dernier test, je l’ai passé lundi.
Lorsque c’est ainsi, vous devez avancer les frais ?
Oui, c’est de notre poche, l’UCI ne nous rembourse pas. Pour les équipes modestes, c’est impossible de payer ce que ça représenterait au total. Les coureurs et l’encadrement sont logés à la même enseigne. C’est comme ça. Mais les courses ont l’air de bien se passer pour le moment. C’est le principal. Samedi, sur les Strade Bianche, on ne voyait pas qu’il s’agissait d’une course un peu différente des courses d’avant.
Les places sont rares aujourd’hui et dans notre sport
Vous êtes en fin de contrat avec votre équipe, vous attendez quelque chose de spécial ces prochaines semaines ?
Je dois d’abord faire mon travail au mieux pour l’équipe et je dirais même que c’est le plus important. Les places sont rares aujourd’hui et dans notre sport, le travail collectif est un élément important. Il ne faut pas le cacher en ce moment, c’est la grande galère. Je mise davantage sur le fait de rester dans mon équipe que de trouver une autre formation. Je suis d’ailleurs très content de ce que j’ai aujourd’hui. De toute façon, les discussions seront longues et beaucoup seront contents de rester là où ils sont.
Pour finir, que pouvez-vous nous dire sur ce Tour de République tchèque ?
Après le chrono par équipes de la première étape, il y a l’étape suivante qui devrait se terminer par un sprint. Par contre, les deux dernières étapes sont vraiment dures avec beaucoup de dénivelé et ça se passera sans doute à l’usure. J’y avais participé lorsque j’étais espoir avec l’équipe Leopard (NDLR : en 2015). À l’époque, il n’y avait pas de grosses équipes et pas beaucoup de spectateurs. Le vélo n’est sans doute pas le sport numéro un en République tchèque, mais l’organisateur est très impliqué. C’est vraiment une belle course !
Entretien avec Denis Bastien
Les étapes
Jeudi, 1re étape : Unicov- Unicov (CLM/équipes, 18,1 km)
Vendredi, 2e étape : Prostejov- Unicov (193,7 km)
Samedi, 3e étape : Olomouc – Fridek-Místek (206,1 km)
Dimanche, 4e et dernière étape : Mohelnice – Ternberk (172,6 km)
Les principaux engagés
Bauer, Hamilton, Durbridge (Mitchelton-Scott), Eenkhoorn, Wynants (Jumbo-Visma), Kragh Andersen, Haga (Sunweb), Campenaerts, Carbel (NTT), Bole, Pibernik, Tratnik (Bahrain), Baska, Postelberger, Poljanski (Bora), De Bie, Mortier, Molly, Paasschens, Peyskens, Vakllée, T. Wirtgen (Bingoal), Vakoc, Merlier (Alpecin), Barta (Elkov), Kump, Brajkovic (Adria Mobil), Zoidl (Felbermayr), Kluckers, Haller, Maas, Maciejuk, Rekita, Schmid, Skelmose (Leopard)
Les derniers vainqueurs
2019 : Daryl Impey (AFS)
2018 : Riccardo Zoidl (AUT)
2017 : Jocef Cerny (RTC)