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[Football] C1/C3 : les Italiens abordent l’Europe en ordre dispersé


Cristiano Ronaldo, sera frais contre l'OL, promet Maurizio Sarri, l’entraîneur de la Juve. (photo AFP)

Certains sont en forme, quelques-uns semblent épuisés et pour d’autres il est difficile de savoir si les jambes sont fatiguées ou les esprits déjà tournés vers l’Europe : les clubs italiens sont difficiles à déchiffrer au moment de retrouver la Ligue des champions et la Ligue Europa.

Un 9e titre consécutif, oui, mais décroché au bout d’une saison finie à un rythme de relégable. La Juventus n’a gagné que deux de ses huit derniers matches et en a perdu quatre. Et lors des dix dernières journées, elle n’a réussi qu’une seule fois à ne pas prendre de but. Alors qu’elle devra renverser la situation vendredi contre Lyon après sa défaite 1-0 de l’aller, le constat n’est pas très encourageant pour l’équipe turinoise.

« J’ai peur que la Juve n’arrive pas dans les meilleures conditions. Il aurait fallu reprendre les habitudes de victoire », a ainsi estimé samedi l’ancien grand entraîneur italien Fabio Capello. Maurizio Sarri, le coach des bianconeri, a de son côté promis que ses hommes entreraient sur le terrain « avec une attitude complètement différente ». Il a aussi donné des nouvelles plutôt rassurantes de la blessure de Dybala et a pu mettre au repos Cristiano Ronaldo, qui sera frais contre l’OL.

Le futur adversaire du PSG est-il au bout du rouleau ou déjà concentré sur le match du 12 août à Lisbonne ? Éblouissante à la reprise fin juin, l’Atalanta a connu une fin de championnat plus pénible, avec quelques matches nuls, des victoires étriquées et pour finir une défaite samedi contre l’Inter (2-0), la première depuis fin-janvier. « Ça va nous réveiller », a assuré l’entraîneur Gian Piero Gasperini. Mais au bout d’une interminable saison, ses joueurs semblent tout de même entamés physiquement, alors que l’une des clés du jeu bergamasque est l’intensité.

« Nous sommes raisonnablement optimistes »

La « Dea » a aussi quelques problèmes d’effectif, avec la blessure du défenseur central Palomino et l’absence désormais certaine de Josip Ilicic, son plus grand talent offensif, éloigné des terrains par des problèmes personnels et psychologiques. Gasperini n’était en revanche pas très inquiet samedi après la sortie sur blessure de son gardien Gollini. Éliminer Barcelone serait un exploit et cela permet à Naples d’aborder son 8e de finale retour sans stress après le nul 1-1 de l’aller. « On ira à Barcelone pour défendre nos chances. On va affronter une très grande équipe mais on veut écrire une page d’histoire de cette ville », a ainsi déclaré Gennaro Gattuso samedi après une convaincante victoire contre la Lazio (3-1).

Déjà qualifiés pour la Ligue Europa grâce à leur succès en Coupe d’Italie, les Napolitains n’ont pas toujours semblé très concernés par les matches de Serie A. Mais l’équipe qui a battu la Lazio samedi avait des jambes et de l’envie. Seul problème : la blessure de son capitaine et leader d’attaque Insigne, sorti en larmes. « On va voir. Nous sommes raisonnablement optimistes », a tout de même dit Gattuso.

L’Inter Milan en crise

En Italien l’Inter Milan est surnommée « Pazza Inter », « la folle Inter ». Alors qu’ils ont fini la saison en boulet de canon, les nerazzurri ont ainsi trouvé le moyen de se retrouver en crise après la tonitruante sortie d’Antonio Conte samedi. Le technicien italien a accusé sa direction de n’avoir « jamais protégé » ni lui ni les joueurs, quand ils étaient critiqués et recevaient « des paquets de merde ». « Il y aura des discussions avec le président, mais il est en Chine. Chacun fera ses évaluations », a-t-il aussi lancé, très agacé.

Mais avant d’affronter Getafe en Ligue Europa, l’Inter a aussi retrouvé du mordant sur le terrain avec cinq victoires et deux nuls pour conclure la saison. L’AS Rome aussi a bien fini son championnat avec sept victoires et un nul. L’équipe a trouvé ses marques dans un nouveau système à trois défenseurs et le retour de Zaniolo a fait du bien, même s’il ne peut pas encore jouer un match entier. Avant d’affronter Séville, le principal problème pour Paulo Fonseca, qui a largement fait tourner samedi contre la Juventus (victoire 3-1) est la probable absence de Smalling. Prêté par Manchester United, le défenseur anglais ne devrait pas pouvoir joueur la Ligue Europa, les deux clubs n’ayant pas trouvé d’accord.

AFP/LQ