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Obama, ce champion

Barack Obama, le prix Nobel de la paix 2009, qui, à l’époque avait été vu comme un lauréat prématuré tant ses déboires dans les bourbiers irakien et afghan pesaient sur l’opinion publique, vient enfin de mériter «ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples», dixit le jury d’Oslo de l’époque.

À quelques mois d’intervalle, il aura réussi le tour de force de rétablir des relations diplomatiques et économiques avec le Cuba des Castro, sans passer par la baie des Cochons, et de conclure un accord historique avec le diabolique Iran et son désir «d’énergie» nucléaire, au grand dam de l’éternel allié israélien. Sa stratégie de la diplomatie a enfin payé, là où ses prédécesseurs ont préféré l’usage de la force.

Obama récolte enfin les lauriers de sa méthode douce, longue mais efficace. Son administration a peut-être compris qu’il y avait plus d’avantages économiques en s’ouvrant aux marchés cubain et iranien qu’en les bloquant. À un peu plus d’un an de la fin de son ultime mandat, Obama a rempli son devoir en inscrivant définitivement son nom dans l’histoire (le rêve de bien des dirigeants, surtout européens), de la meilleure des manières qu’il soit.

Cet accord sur le nucléaire iranien pourrait donc être son dernier fait d’armes, sauf si, dans son élan, le natif d’Hawaï, concluait sa présidence par une petite gourmandise, la fermeture de la prison de Guantanamo Bay. Le mont Rushmore se dotera alors d’une cinquième sculpture de granit et cela sans avoir perdu ou gagné une guerre.

La question qui se pose désormais est de savoir si la fin de son mandat ne va pas pénaliser son possible successeur, Hillary Clinton, qui semble avoir déjà pris une longueur d’avance sur ses concurrents républicains.

L’ex-première dame a promis aux Américains d’être «un champion», mais il semble que l’Amérique le tient déjà en la personne d’Obama. Mais Hillary pourrait avoir l’idée folle de faire la paix avec la Corée du Nord ou de réussir là où son mari, Bill Clinton, avait échoué malgré les accords d’Oslo en 1993 : c’est-à-dire à mettre d’accord Israéliens et Palestiniens. Courage Hillary!

Jeremy Zabatta

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