Michel Ries, qui sort d’un stage de trois semaines à Tignes, est prêt pour une reprise musclée et montagneuse de sa saison.
Michel Ries (22 ans) va reprendre sa saison sur le Tour d’Occitanie (1er-4 août), samedi. Il est l’auteur, au sein de l’équipe Trek-Segafredo, d’une première partie de saison très encourageante placée au service de Richie Porte, d’ailleurs lauréat du Tour Down Under et troisième du Tour des Alpes Maritimes et du Var.
Le jeune grimpeur luxembourgeois va disposer jusqu’à la Vuelta (20 octobre–8 novembre) d’un solide programme, puisque, rappelons-le, à l’issue de ce Tour d’Occitanie très relevé (Froome, Bernal, Pinot, Bardet, Barguil, Miguel Angel Lopez) où il sera au service du duo Porte-Mollema, il va enchaîner avec le Tour de l’Ain (Bernal, Froome, Thomas, Roglic, Dumoulin, Kruijswijk, Quintana…).
Une belle mise en bouche avant le Dauphiné (12-16 août). Arriveront le Tour de Luxembourg (15-19 septembre), la Flèche Wallonne (30 septembre), Liège-Bastogne-Liège (4 octobre) et l’Amstel Gold Race (10 octobre), avant de finir avec la Vuelta. Si, bien sûr, rien ne change encore d’ici là.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous et dans quelle condition ?
Michel Ries : Je reviens de trois semaines de stage dans les Alpes, du côté de Tignes. Je pense que je suis bien préparé.
Que pensez-vous de votre programme de reprise ?
Les premières courses que je vais faire vont être dures, que ce soit à cause du parcours ou des participants. Lorsqu’on voit la liste de départ de la Route d’Occitanie et du Tour de l’Ain, c’est d’un très bon niveau. Je pense que je suis prêt pour repartir, mais il faudra voir comment le corps réagit après cette coupure avec le rythme des courses. Car c’est différent de l’entraînement. Je pense néanmoins que je peux commencer mon programme de courses sans me faire trop de soucis avec ça.
Vous partez sur ces courses de reprise avec deux leaders, Richie Porte et Bauke Mollema…
Je vais essayer de les aider. Avec deux leaders, nous aurons une équipe solide. Il faudra voir comment ils se sentent, mon rôle sera sans doute de les protéger. On verra en fonction des différentes situations de course. Nous avons une très bonne équipe au départ.
La suite de votre programme est conforme à ce qui avait été prévu après le déconfinement ?
Oui, après un gros bloc constitué par la Route d’Occitanie, le Tour de l’Ain et le Dauphiné. Ce sont trois courses qui me conviennent bien. Chaque étape semble très dur. Sur le Dauphiné, on a quatre étapes de montagne sur les cinq jours de course. Je me sens prêt si je m’en tiens aux sensations et au travail effectué dans les Alpes.
Vous aurez des pics de forme personnels ?
Il y a des courses où je tiens à être performant. Je peux dire que le Tour de l’Ain et le Dauphiné, ce sont des objectifs pour moi, dans le sens où je dois être performant pour mes leaders. Ensuite, je pense que cela me conviendra un peu moins. On verra…
Que pensez-vous des obligations nouvelles par rapport aux tests PCR que vous devez multiplier ?
On a reçu le protocole de l’UCI et les communications de notre équipe à ce sujet. C’est beaucoup de travail pour les équipes, mais pour le moment, le staff médical organise tout ça. C’est nouveau pour tout le monde, mais globalement on peut dire que ça se passe bien. On va désormais voir comment ça se passe en course. Ça changera sûrement d’une épreuve à l’autre, en fonction du nombre de l’organisation du public, s’il y en a ou pas, mais le protocole devrait rester à peu près le même. Je n’ai pas de crainte là-dessus. Les premières courses n’ont pas révélé de gros problèmes.
Entretien avec Denis Bastien