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Le cerveau du massacre de l’université de Garissa abattu par un drone


Avis de recherche de Mohamed Mohamud, cerveau présumé du massacre de Garissa, diffusé par le ministère de l'Intérieur kényan le 2 avril 2015. (Photo AFP)

Le ministère kényan de l’Intérieur a affirmé jeudi que le cerveau de la sanglante attaque de l’université de Garissa (nord-est kényan), qui a fait 148 morts en avril, avait été tué dans une attaque de drone américain en Somalie.

«Quatre chefs» du groupe islamiste somalien shebab «ont été tués dans une attaque de drone» menée dans la nuit de mercredi à jeudi, a déclaré un porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mwenda Njoka, sur son compte twitter.

Parmi eux figurait Mohamed Mohamud, alias «Kuno», un ex-professeur kényan d’une école coranique de Garissa présenté par Nairobi comme le principal organisateur du massacre de l’université le 2 avril, le plus sanglant jamais perpétré par le groupe affilié à Al-Qaïda, a-t-il assuré.

Les autorités kényanes avaient promis une récompense d’environ 200 000 euros pour la capture de Mohamed Mohamud, l’un des hommes les plus recherchés par le pays.

Le raid aérien a été mené «par un drone américain», a précisé M. Njoka, ajoutant que «les forces kényanes ont l’habitude de transmettre des informations de terrain et du renseignement pour de telles frappes».

Les États-Unis ont lancé de nombreuses attaques de drones en Somalie ces dernières années contre les commandants islamistes, revendiquant notamment une frappe ayant coûté la vie au chef des shebab, Ahmed Abdi Godane, en septembre dernier.

Le raid survient une semaine avant une visite au Kenya du président américain Barack Obama, la première depuis son accession à la Maison blanche. L’attaque «s’est produite à deux heures du matin (jeudi) dans les environs de Jungal et Bardhere, dans le sud de la Somalie, a expliqué M. Njoka.

Des chefs locaux des environs de Bardhere, dans la région somalienne de Gedo, avaient rapporté plus tôt que deux missiles au moins avaient frappé des véhicules transportant des combattants islamistes.

«Nous avons entendu deux grosses explosions et, selon nos informations, des véhicules auraient été ciblés à proximité d’une base militaire shebab», a déclaré Abdiwahab Ali, chef d’un village proche du lieu de l’attaque.

«Les habitants du village nous disent qu’un missile tiré d’un avion a atteint un véhicule et un camp militaire des shebab», a ajouté un autre chef local, Hassan Gesle. Le 2 avril, un commando de quatre personnes avait attaqué l’université de Garissa, dans le nord-est du Kenya frontalier de la Somalie.

Au total, 142 étudiants avaient péri durant l’attaque, ainsi que trois policiers et trois militaires. Les quatre membres présumés du commando avaient été tués. L’attaque avait été revendiquée par les shebab.

AFP

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