La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a confié jeudi au groupe britannique Liberty la reprise de France Rail Industry (FRI) à Hayange (Moselle), principal fournisseur en rails de la SNCF, a-t-on appris auprès du greffe.
Le groupe britannique doit néanmoins obtenir l’accord du ministère de l’Économie : FRI est le principal fournisseur de rails de la SNCF, un actif considéré comme « stratégique » par le gouvernement français et qui nécessite donc le feu vert des autorités françaises pour son rachat.
Le projet industriel de Liberty, qui intègre aussi l’aciérie d’Ascoval à Saint-Saulve (Nord), a été préféré aux offres de quatre autres candidats : le leader de l’acier ArcelorMittal, le groupe indien Jindal, le britannique Olympus Steel et le chinois Jingye.
« On attend une réunion tripartite, on souhaite que l’État s’engage. On veut des garanties sur les investissements et sur le maintien des salariés », a réagi Djamal Hamdani, représentant CFDT sur le site sidérurgique mosellan qui emploie environ 450 personnes. « On avait le choix entre ArcelorMittal et Liberty. On avait le choix entre la peste et le choléra, et le moins pire des deux c’était Liberty », a-t-il ajouté.
L’intersyndicale (CFDT, CFE-CGC et FO), réunie jeudi matin en comité social et économique, s’était dite favorable à l’offre de reprise du chinois Jingye. Lors de son rachat en mars de British Steel, en faillite, Jingye n’avait pas pu étendre son acquisition à l’usine mosellane, propriété de British Steel, le ministère de l’Économie n’ayant pas rendu son avis.
AFP/LQ