Les chercheurs du LIST sont formels : le Covid-19 circulait déjà au Luxembourg avant la confirmation du premier cas positif.
Le Luxembourg a intégré une alliance internationale pour analyser la présence du coronavirus dans les eaux usées. Après bon nombre de pays européens, les États-Unis, le Brésil ou encore l’Inde se sont joints à ce projet scientifique. «Nous avons développé une méthodologie efficace pour avoir une image de la prévalence potentielle du virus au sein de la population», résume le Pr Henry-Michel Cauchie, du Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST).
Jeudi dernier, le chercheur engagé dans la taskforce Covid-19 a présenté les derniers résultats des échantillons collectés à l’entrée des stations d’épuration du pays. Le LIST s’est focalisé sur les stations de Beggen, qui traite les eaux usées de 140 000 personnes, et la station de Schifflange, qui voit arriver les eaux usées de 90 000 personnes.
La réémergence du Covid-19 se fait ressentir
D’emblée, le Pr Cauchie a pu confirmer une nouvelle qui avait déjà été énoncée ces dernières semaines : «Nous avons analysé des échantillons congelés en collaboration avec le Laboratoire national de santé. Il se confirme que le virus a été détecté dès le 24 février dans les eaux usées du pays.» La première infection officielle au coronavirus a été annoncée le 29 février. Il s’agissait d’un homme de retour d’un voyage en Italie.
Depuis lors, la présence du virus dans les eaux usées a globalement suivi le nombre d’infections réelles. Lors de la première phase de déconfinement, les voyants étaient majoritairement au vert dans les eaux usées. «Depuis le 25 juin, on constate une réémergence du virus dans les échantillons analysés», note Henry-Michel Cauchie. Les stations suivantes sont concernées : Beggen, Bettembourg, Schifflange, Bleesbrück, Mersch, Pétange et Hesperange.
LQ