Une quarantaine de femmes politiques internationales ont appelé mercredi à s’opposer au projet israélien d’annexion de pans de la Cisjordanie occupée, qui ne doit « pas rester sans réponse ».
Le gouvernement israélien doit en principe se prononcer à partir de ce mercredi sur la mise en oeuvre du plan du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, qui prévoit notamment l’annexion par Israël des colonies et de la vallée du Jourdain en Cisjordanie occupée, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis 1967.
« Une telle mesure détruira un demi-siècle d’efforts pour la paix dans la région et aura des conséquences considérables », préviennent les signataires de ce texte, parmi lesquelles l’ex-présidente suisse Micheline Calmy-Rey, l’ancienne ministre de la Justice française Christiane Taubira, l’avocate iranienne et lauréate du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi ou l’ancienne ministre sud-africaine Barbara Hogan.
« Nous avons reçu des appels urgents de la part de femmes palestiniennes et israéliennes. (…) Nous devons être guidés par l’humanité et la résolution des femmes courageuses qui ont grandement souffert du conflit et refusent pourtant d’être aveuglées par la haine. Leurs mots représentent le futur dont la région a besoin », écrivent-elles dans ce texte envoyé à l’AFP.
« L’annexion ne peut pas rester sans réponse et un engagement international ferme est plus que jamais nécessaire, et cela passe par des mesures efficaces pour empêcher des actions unilatérales illégales et parvenir à une paix juste et durable. »
Rejeté en bloc par les Palestiniens, le plan américain a été salué par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme une « opportunité historique » de faire valoir la « souveraineté » d’Israël sur des pans de la « Judée-Samarie », nom biblique et officiel utilisé par l’Etat hébreu pour désigner la Cisjordanie.
Plus de 2,8 millions de Palestiniens vivent aujourd’hui en Cisjordanie, où habitent également plus de 450.000 Israéliens dans des colonies jugées illégales par le droit international.
AFP