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TAP Air Portugal : un actionnaire privé favorable à une intervention de l’État


"Nous sommes prêts à accepter la participation immédiate de l'État au sein de la commission exécutive", a affirmé David Neelmann, actionnaire privé de TAP Air Portugal. (Photo : DR)

L’homme d’affaires David Neeleman, actionnaire privé de la compagnie TAP Air Portugal, a annoncé lundi qu’il était favorable à un contrôle accru de l’État dans la gestion financière du groupe en échange d’un prêt d’urgence pour aider la compagnie à surmonter l’impact de l’épidémie de Covid-19.

« Nous apprécions beaucoup le soutien de l’État portugais par le biais d’un prêt d’urgence à TAP et nous acceptons évidemment les mesures de contrôle de l’utilisation de ce prêt », a indiqué l’homme d’affaires américano-brésilien David Neeleman dans un communiqué. « Nous sommes prêts à accepter la participation immédiate de l’État au sein de la commission exécutive », a affirmé David Neelmann, alors que pour l’instant l’État n’est présent qu’au sein du conseil d’administration.

La Commission européenne avait autorisé le 10 juin dernier l’État portugais à sauver TAP grâce à un prêt pouvant atteindre 1,2 milliard d’euros, assorti d’un plan de restructuration. En échange de cette aide, l’État avait fait savoir qu’il exigeait notamment un contrôle accru de la gestion financière du groupe qui connaissait déjà des difficultés avant la crise sanitaire.

« Nous continuons à croire en la TAP »

Le groupe qui détient la TAP a enregistré en 2019 une perte nette de 105,6 millions d’euros, après un résultat négatif de 118 millions d’euros l’année précédente. Privatisée à hauteur de 61% en 2015, la TAP a vu l’État portugais remonter en 2016 à 50% du capital. Le consortium privé Atlantic Gateway de David Neeleman et de son associé portugais Humberto Pedrosa détiennent une participation de 45%, et les 5% restants appartiennent aux salariés.

À la mi-avril, le Premier ministre portugais, Antonio Costa, s’était dit prêt à nationaliser la compagnie si c’était nécessaire pour éviter sa disparition. « Au cours des derniers mois, j’ai opté pour le silence pour me concentrer sur l’aide à apporter à TAP », a expliqué David Neeleman. « Nous continuons à croire en la TAP malgré cette crise énorme qui a touché l’ensemble de l’économie et en particulier le secteur de l’aviation », a-t-il souligné.

LQ/AFP