La limitation à 110 km/h de la vitesse maximale sur autoroute, proposée par la Convention citoyenne pour le climat, pourrait être un sujet soumis à référendum, parmi d’autres questions, a estimé lundi le secrétaire d’Etat aux Transports Jean-Baptiste Djebbari sur RTL.
« Ces restrictions de vitesse ont trait à l’écologie, à la sécurité routière, aux rapport qu’ont les Français (…) à leurs libertés, ce sont des beaux sujets de démocratie. Cette proposition pourrait trouver si le président (de la République) en décide ainsi à s’insérer dans une série de propositions (…) soumises à un référendum consultatif », a déclaré M. Djebbari.
Le chef de l’Etat, qui recevra les 150 citoyens de la Convention le 29 juin, avait décidé d’organiser cet exercice de démocratie participative inédit en France après la crise des « gilets jaunes », déclenchée par l’annonce d’une taxe carbone sur les carburants.
Le président Emmanuel Macron a indiqué envisager un référendum à questions multiples sur certaines des propositions formulées par la Convention, hypothèse relayée par plusieurs membres de la majorité ou du gouvernement.
Parmi ces propositions, la réduction de la vitesse sur autoroute de 130 à 110km/h polarise l’opinion et a déclenché l’ire des associations d’automobilistes, faisant écho à la grogne déjà déclenchée par les 80km/h sur nationale.
Interrogé sur sa position personnelle sur les 110 km/h, le secrétaire d’Etat aux Transports n’a pas pris position. « Je suis citoyen, donc si je suis consulté, je m’exprimerai », a-t-il simplement répondu. « C’est un beau sujet politique (…), c’est pour ça que je pense que c’est un des sujets qui possiblement pourrait trouver à s’insérer dans un référendum », a martelé M. Djebbari.
AFP