Des protocoles stricts de sécurité liés au coronavirus, aux divertissements mis à disposition des joueurs, la NBA a dévoilé dans un mémorandum la façon dont se vivra au quotidien la reprise de la saison fin juillet à Disney World (Floride).
Dans ce document de plus de 100 pages, relayé par plusieurs médias, l’accent est évidemment mis sur les directives de santé, auxquelles seront soumises les délégations (35 à 37 personnes) des 22 équipes concernées. Il est prévu que celles-ci rejoignent la « bulle » d’Orlando entre le 7 et le 9 juillet, à l’exception des Toronto Raptors qui auront quitté le Canada d’ici la fin du mois, selon The Athletic.
Possibilité d’avoir une alarme sur eux et de porter une balle intelligente
À leur arrivée, les joueurs devront s’isoler dans leurs chambres durant deux jours, le temps d’être testés deux fois à 24 heures d’intervalle. « Ils auront la possibilité d’avoir sur eux une alarme qui les avertira s’ils passent plus de 5 secondes à moins de 1,80 mètre d’une autre personne utilisant cette même alarme », indique le mémo. Ils pourront également porter une bague intelligente mesurant fréquence respiratoire, rythme cardiaque et température.
Les joueurs seront testés « régulièrement ». En cas de test positif confirmé (deux seront nécessaires), ils seront immédiatement isolés pendant quatorze jours minimum et traités préventivement. Le protocole, établi sur la base des conseils des autorités sanitaires, stipule qu’en cas « d’un nombre faible ou anticipé » d’infections au Covid-19, « suspendre ou annuler la reprise de la saison ne sera pas nécessaire ». Le port du masque sera obligatoire sauf pour manger, dans sa chambre, pendant un entraînement ou une activité de plein air respectant la distanciation, comme la natation.
Sur le complexe ESPN Wide World of Sports (plus de 90 hectares) se trouvent notamment trois salles pour jouer au basket, des terrains d’entraînement séparés, un parcours de golf, un centre médical et trois hôtels. Selon The Athletic, chaque équipe a pu plus ou moins choisir le sien en fonction de son classement. Les Milwaukee Bucks et Los Angeles Lakers ont été prioritaires. À l’intérieur, les joueurs auront interdiction de se rendre dans la chambre d’un équipier ou d’un entraîneur.
Nul ne pourra quitter la « bulle » sauf cas de force majeure
Rayon loisir, à partir du 21 juillet, ils pourront commencer à partager des repas et des activités comme le golf, le tennis de table (mais pas en double, distanciation oblige), les jeux vidéo et les parties de cartes avec des personnes demeurant dans le même hôtel. DJ sets et projections de films seront proposés, tout comme des services de barbier, de manucure, de pédicure, de yoga et de méditation. Chacun aura droit à trois repas par jour, préparés par les différents services de restauration de Disney World.
Nul ne pourra quitter la « bulle » sauf cas de force majeure (soins médicaux, naissance d’un enfant, maladie, décès d’un parent…). Tous devront donner leur accord par écrit au règlement et quiconque ne s’y conformera pas encourra amendes, suspension voire expulsion.
Les joueurs arriveront seuls à Orlando, sans membre de leur famille ni amis, qui ne pourront les rejoindre qu’après la fin du premier tour des play-offs. Ces invités devront être testés avant d’arriver et observer trois jours d’autoquarantaine.
Remplaçants espacés sur le banc, masque obligatoire pour les joueurs inutilisés
Côté sport, les camps d’entraînement se dérouleront du 9 au 29 juillet, avec trois matches amicaux entre équipes du même hôtel, avant une reprise fixée au 31, même si la NBA pourrait l’avancer au 30. Un champion sera couronné le 12 octobre au plus tard. Durant les rencontres, les remplaçants seront espacés sur le banc. Le masque sera obligatoire pour les joueurs inutilisés et le staff technique. Sur le parquet, les joueurs devront éviter de cracher, de se nettoyer le nez et d’essuyer le ballon avec leur maillot.
Dans son mémo, la NBA souligne enfin que l’un des objectifs à Orlando sera d’attirer l’attention sur les débats et les initiatives en faveur de la lutte contre l’injustice sociale et raciale. Néanmoins, ces derniers jours, un groupe d’environ 80 joueurs a exprimé sa réticence voire même son refus de reprendre la compétition, arguant que l’heure était à l’action pour changer les choses plutôt qu’au basket. Le patron de la Ligue Adam Silver leur a donné la possibilité de faire ce choix, sans être sanctionnés. Mais une perte de salaire les attend pour chaque match non disputé. Les joueurs ont jusqu’au 24 juin pour signifier leur éventuel forfait à leur équipe.
LQ/AFP