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Luxembourg : demandes d’asile, le coup d’arrêt


Les mois d'avril et mai n'ont pas contribué à remplir la structure d’hébergement d’urgence du Kirchberg (SHUK). (Photo : Editpress/Max Echternkamp)

Les chiffres fournis par le ministère des Affaires étrangères montrent un tarissement des demandes de protection internationale aux mois d’avril et mai.

Alors que les trois premiers mois de l’année avaient connu un net repli en matière de demandes de protection internationale, les chiffres des mois d’avril et mai traduisent un coup d’arrêt. Ils parlent d’eux-mêmes : 10 demandes en avril, 15 en mai. L’année dernière, pour les mêmes mois, c’étaient respectivement 170 et 140 demandes qui avaient été enregistrées.

Alors que le ministère des Affaires étrangères a compilé les chiffres de presque la moitié de l’année 2020, il tombe sur un total de demandes près de cinq fois moins élevé que pour les années précédentes.  Un cumul de 401 demandes d’asile a été compté par ses soins au 31 mai 2020. En 2019, à la même date, ce cumul était de 939 et en 2018 de 699.

Le confinement planétaire mis en place à partir du mois de mars est passé par là. Il n’a pas seulement réduit à néant le tourisme et les voyages d’affaires, les grandes migrations de la détresse ont elles aussi été grandement empêchées.

Ce recul des demandes se traduit de manière logique dans les statistiques des décisions prises en matière de demande d’asile. Au mois d’avril, personne ne s’est vu reconnaître le statut de réfugié, une situation sans doute jamais vue ces dernières années, et en mai seules 19 personnes se le sont vu reconnaître.

Au moins n’y a-t-il eu au Grand-Duché ni en avril ni en mai aucun de ces cas épineux qui voit un demandeur (procédure Dublin III) être renvoyé dans le premier pays qui l’a accueilli en Europe.

LQ