Voilà maintenant un mois que le pays sort graduellement du confinement forcé qu’il a subi à cause de la pandémie du coronavirus. La vie reprend tout doucement ses droits même si tout le monde peut constater que rien ne sera jamais plus comme avant : les passants masqués qui déambulent dans les rues ou les files d’attente très espacées devant les commerces ne peuvent pas nous laisser insensibles.
L’épreuve que nous avons vécue aura, en tout cas, permis de faire ressortir le meilleur de la société. Et cela malgré la peur, malgré l’angoisse provoquée par cette nouvelle menace invisible. Les initiatives bénévoles se sont multipliées pour venir en aide aux personnes isolées ou en difficulté qui se sont retrouvées «prisonnières» et seules dans leur logement. Les machines à coudre ont aussi tourné à plein régime dans les appartements pour fabriquer de toute urgence des masques afin de les donner à la population. Des habitants se sont également transformés en livreurs pour venir en aide à leurs voisins âgés qui ne pouvaient pas sortir. Ce ne sont là que quelques exemples. Bien sûr, n’oublions pas les personnels des hôpitaux, des supermarchés, les fonctionnaires et les autres professionnels indispensables à la bonne marche du pays qui ont tout fait pour répondre présents et épauler la population malgré les risques.
Ainsi, bon nombre d’entre nous, selon leurs possibilités, ont souvent tenté de faire quelque chose lors de cette période si particulière que personne n’avait vu venir. Ce bel élan de solidarité ne doit pas faiblir alors que les mesures de déconfinement redonnent une certaine normalité à nos vies quotidiennes. Mobilisé dans les moments les plus difficiles du confinement, l’ensemble du pays devra l’être aussi par la suite. Le coronavirus est un mal insidieux et s’il semble avoir disparu, ses dégâts se feront encore sentir de longs mois. Espérons ainsi que rien ne sera plus comme avant, également, dans le domaine de l’entraide et de la solidarité.
Laurent Duraisin