Bob Jungels grandit vite sur ce Tour de France. Impressionnant samedi, il guidait hier, du haut de ses 22 ans, l’équipe Trek.
Racontez-nous votre chrono.
Bob Jungels : C’était bien, ça fait du bien de diriger l’équipe. On aurait eu besoin de Fabian pour signer un meilleur temps, encore. Je pense qu’on a tout donné. Pour moi, c’était un honneur de diriger l’équipe.
Vous avez appris beaucoup sur cet exercice collectif?
Chaque fois, on apprend. C’était la première fois que je dirigeais et que je faisais le départ, habituellement, c’est donc Fabian qui le fait, c’est un curieux sentiment.
Avez-vous eu peur de perdre quelqu’un? On vous a vu vous retourner dans la bosse…
On savait que ce serait dur, c’était impossible d’arriver à huit, donc il fallait qu’on soit cinq ensemble. À la fin, j’étais super fort dans la montée…
Oui, et pour un peu, vous seriez bien parti, non?
(rires) Oui, c’est sûr. Même hier… Non, ça roule.
C’est de bon augure pour la suite…
Je suis content que ça aille, car moi aussi, j’ai un peu le rhume, j’ai eu un peu mal à la gorge, mais je suis moins malade que Laurent (Didier). Ce n’est pas grave, mais ça gêne un peu. Pour les Pyrénées, ça va rouler. On doit attaquer.
Samedi, vous étiez coincé en bas de la côte d’arrivée, mais vous êtes parvenu à revenir pour finir dans le groupe maillot jaune. Racontez-nous.
Oui, j’étais un peu coincé en bas, mal placé, gêné. Pour une bosse de deux kilomètres, c’est pas l’idéal. Sur les cinq cents derniers mètres, j’ai fermé un trou de cent mètres, donc c’est pas mal. Et ça donne de la confiance pour la suite.
Justement, la suite, vous la voyez comment?
Je pense que Bauke (Mollema) aura des possibilités. Il est fort. Il a eu des petits problèmes de placement, mais les prochaines semaines, surtout les Alpes, seront bien pour lui. Il est frais, car il n’a pas trop couru, on peut compter sur lui.
Recueilli par notre envoyé spécial à Plumelec, Denis Bastien