Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, est réparti soulagé de Bruxelles. Il a salué le compromis trouvé avec à la clé un agenda clairement établi. Désormais, la balle serait dans le camp du Parlement grec.
Xavier Bettel était parmi les premiers à annoncer sur Twitter ce lundi matin sur le coup de 9 h qu’un accord dans la crise grecque avait été trouvé. «Accord. Maintenant la journée peut commencer», avait indiqué le chef du gouvernement luxembourgeois. Peu avant, il avait écrit que «l’Europe est forte».
Ce même soulagement mais aussi la satisfaction ont prévalu au moment de se présenter face à la presse luxembourgeoise. «On est content d’avoir trouvé un accord, peu importe finalement le format des négociations», a souligné le Premier ministre, refusant de parler de chantage exercé contre la Grèce : «Les Grecs ont aussi dû assumer leurs responsabilités. Un accord n’est jamais quelque chose d’unilatérale».
Le compromis qui s’est dégagé après 17 heures de rudes négociations donne satisfaction à Xavier Bettel. «En cas de non-accord, l’Europe aurait pris un coup. On vient cependant de démontrer notre capacité de trouver des solutions si des situations difficiles se présentent à nous», indique le Premier ministre luxembourgeois. Xavier Bettel a aussi tenu à voler au secours de l’Allemagne, accusée d’avoir mis le couteau sous la gorge du Premier ministre grec. «Il n’y avait pas seulement un pays, qui a posé ses revendications. On ne pouvait pas accorder un chèque en blanc. Des garanties ont été données et un agenda clair a été établi», a fait remarquer le Premier ministre.
Agreement. The day can start
— Bettel Xavier (@Xavier_Bettel) 13 Juillet 2015
Le plus important serait qu’enfin «une réponse» ait été trouvée pour l’avenir de la Grèce et de ses 11 millions d’habitants. «Il s’agit d’une partie de la réponse, attendue en urgence. Il faut maintenant qu’elle devienne une réalité», relate Xavier Bettel, qui salue notamment l’avancée sur le fonds chargé de privatiser une partie des actifs grecs, à hauteur de 50 milliards d’euros. Ce dernier sera finalement implanté en Grèce et non pas au Luxembourg, comme cela avait été évoqué pendant les négociations. «On a suivi la demande de la Grèce d’investir une partie de ces fonds pour relancer l’économie grecque. Au départ, cela n’était pas sur la table», a souligné le Premier ministre.
Malgré le fait que «le Grexit ne figure plus sur la table», beaucoup de porcelaine a été cassée, selon Xavier Bettel. «Désormais il faut que la confiance se reconstruise», indique le chef du gouvernement luxembourgeois. «La balle se trouve dans le camp du Parlement grec», a-t-il rappelé. Les députés grecs, suivis d’autres Parlements européens comme celui de l’Allemagne et de la France, doivent encore valider dans les jours à venir les engagements pris par les chefs d’État et de gouvernement de la zone euro lors du sommet de crise à Bruxelles.
David Marques
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