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Espagne : le chômage augmente dix fois moins qu’en mars et avril


Le tourisme reste fragile face aux destructions d'emploi qui touchent particulièrement les nombreux emplois temporaires. (illustration AFP)

Le nombre de nouveaux demandeurs d’emploi en Espagne a augmenté de près de 27 000 en mai, soit environ dix fois moins qu’en mars et avril au plus fort du confinement instauré face à la pandémie de Covid-19, a annoncé mardi le ministère du Travail.

En mars, l’Espagne avait recensé plus de 302 000 demandeurs d’emploi supplémentaires et plus de 280 000 en avril. En mai, la hausse s’est élevée à 26 573 personnes pour un total de 3,85 millions demandeurs d’emploi. Fin mars, l’Institut national de la statistique, dont les données calculées différemment font référence, estimait à 3,31 millions le nombre de chômeurs en Espagne.

Ces données ne prennent pas en compte le nombre de personnes mises au chômage partiel. Au total, entre mi-mars et fin mai, 3,7 millions de personnes ont bénéficié d’un plan de chômage partiel selon le ministère du Travail.

Le chômage partiel en barrage, jusqu’à quand ?

Le gouvernement de coalition de gauche de Pedro Sanchez a simplifié l’accès aux plans de chômage partiel et interdit les licenciements pendant la crise sanitaire, espérant ainsi atténuer le violent impact attendu sur l’emploi.

Mais lorsque ces plans de chômage partiel prendront fin, en principe le 30 juin, le chômage pourrait de nouveau rebondir. Le gouvernement a exigé des entreprises qu’aucun emploi ne soit supprimé durant six mois après le chômage partiel mais des dérogations sont prévues.

En mai, mois pendant lequel l’Espagne a entamé son déconfinement, le nombre de demandeurs d’emplois a baissé de près de 7% dans le secteur de la construction par rapport à avril. Il est resté quasi stable dans l’industrie et l’agriculture mais a continué à augmenter dans les services (+1,5%), secteur le plus frappé par les destructions d’emploi qui touchent particulièrement les nombreux emplois temporaires dans le tourisme. Le taux de chômage était monté à 14,4% à la fin du premier trimestre.

LQ/AFP