On ne le rappellera jamais assez, le tabagisme est la première cause de mortalité prématurée et évitable dans le monde. A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, ce dimanche, le ministère de la Santé explique pourquoi il n’est jamais trop tard pour arrêter.
Sur les huit millions de décès des suites de pathologies liées au tabac (cancers du poumon, maladies respiratoires chroniques, tuberculose…) recensés chaque année dans le monde, plus de 1,2 million concerne des non-fumeurs exposés à la fumée de cigarette. Pour le seul Luxembourg, les autorités déplorent environ 1 000 morts par an, dont 80 victimes de tabagisme passif.
Le ministère de la Santé profite de cette Journée mondiale du 31 mai pour relancer sa campagne de sensibilisation et appelle les fumeurs, désireux de réduire ou stopper leur consommation, à participer au programme d’aide au sevrage tabagique.
Des résultats dès 48 heures
Ce dispositif, actif depuis 2008, offre un accompagnement du fumeur lors de son sevrage par un professionnel de santé et rembourse en partie les traitements médicamenteux et les produits de substitution nicotiniques. Pour toute information à ce sujet, rendez-vous sur le site tabac-stop.lu.
Les autorités soulignent en outre que l’arrêt du tabac est bénéfique à tout âge, en rappelant que :
– dès 48 heures d’arrêt, le corps est mieux oxygéné et la fonction respiratoire s’améliore
– après 1 an, la respiration est redevenue normale et le risque d’infarctus du myocarde réduit de moitié
– après 10 ans, le risque de mourir d’un cancer du poumon est réduit de moitié par rapport à celui d’un fumeur
– après 20 ans, le risque est redevenu celui d’un non-fumeur
LQ
Nicotine et Covid : liaison dangereuse
En cette période de pandémie de coronavirus, on sait que les « vérités » d’hier ne sont pas forcément celles d’aujourd’hui. Parmi ces « vérités », l’une concerne l’effet supposé protecteur de la nicotine contre le Covid-19.
Sachant que le tabagisme fragilise les poumons et provoque des maladies respiratoires, les fumeurs sont plus enclins à développer une forme grave du Covid-19 et des complications, contrairement aux non-fumeurs, estime l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’hypothèse, largement répandue ces dernières semaines, que la nicotine réduirait le risque d’infection n’est actuellement étayée par aucune preuve scientifique. « Il serait au contraire dangereux de créer une dépendance à la nicotine ou de la renforcer », toujours selon l’OMS.