Accueil | Police-Justice | Metz : un sexagénaire tué à l’arme blanche

Metz : un sexagénaire tué à l’arme blanche


L’homme de 69 ans est mort, le corps lacéré par une lame. Une large plaie barrait son cou. (Photo : Maury Golini)

La police judiciaire enquête sur la mort extrêmement brutale d’un sexagénaire dans le quartier de Metz-Borny. La victime a été découverte par l’un de ses fils, ce jeudi 21 mai, en début d’après-midi.

Le corps maculé de sang, les traces de coups dans les murs et le désordre du logement témoignent d’une lutte violente. Dans des conditions de violence extrême, d’après certaines confidences. Mais ce jeudi 21 mai, le quartier paraît étranger à cette affaire et à ce qui s’est joué dans le logement de la rue Auguste-Foselle, à côté de la place du Marché toujours pleine de vie.

Les voisins les plus proches de l’appartement du deuxième étage n’ont eux-mêmes pas réagi au petit matin, en entendant des bruits de lutte chez Jacques Bernis, un sexagénaire vivant seul. La bagarre a duré, pourtant aucun n’a voulu appeler les forces de l’ordre.

L’homme de 69 ans est mort, le corps lacéré par une lame. Une large plaie barrait son cou.  La police a déboulé sur place un peu après 15 h. L’un des deux fils de Jacques Bernis – ils sont demi-frères – venait de découvrir le cadavre dans le salon. Le corps désarticulé était maculé de sang. D’après nos sources, le logement était « retourné » et des traces de coups dans les murs confirment que le défunt ne s’est pas laissé faire face à son agresseur.  Les enfants avaient l’habitude de venir voir leur père. Leur dernier contact avec lui remonterait à la veille au soir.

La voiture retrouvée avec un pneu explosé

Les événements et l’évidence de se retrouver face à une scène de crime ont précipité la saisie de l’antenne messine de la police judiciaire. Les experts de l’identité judiciaire ont passé des heures dans le logement, en compagnie du procureur de permanence et d’un médecin-légiste. Des blouses blanches sont apparues furtivement à une fenêtre, quand ce n’étaient pas les crépitements des flashs des appareils photo utilisés pour figer la scène.

À l’extérieur, les limiers du groupe criminel ont vérifié toutes les entrées et sorties possibles de cette longue barre de quatre étages. La porte principale ne ferme pas. Un autre fonctionnaire a fouillé chaque poubelle du boulevard de Provence, à la recherche de l’arme du crime. Les commerçants ont été interrogés.

Absente du parking où elle était toujours garée, la voiture de Jacques Bernis a été retrouvée rapidement par la sécurité publique, au fin fond du quartier de Borny. Le conducteur n’a pu aller plus loin après avoir explosé l’un des pneus, et a abandonné le véhicule dans l’ancienne rue du Barrois. La voiture, elle aussi, est passée sous les mains des spécialistes de la police technique.

Kevin Grethen (Le Républicain lorrain)