L’ancien ailier Horace Grant, vainqueur de trois titres NBA avec Michael Jordan au sein des Chicago Bulls, a fustigé « les mensonges » racontés par la légende du basket dans « The Last Dance », qu’il ne considère pas comme un documentaire, mardi au micro d’ESPN.
« Je dirais que c’était divertissant, mais nous savons, nous les coéquipiers qui étions là, qu’à peu près 90% de ce qui y est raconté est bidon par rapport à la réalité », a déclaré Grant.
« Ce n’est pas la réalité, parce que beaucoup de choses que (Jordan) a dites à certains de ses coéquipiers » ont résulté « de réponses » à son endroit. « Mais tout cela a été en quelque sorte coupé au montage du documentaire, si vous voulez appeler cela un documentaire », a-t-il ajouté.
Grant est revenu sur l’allégation, formulée par Jordan, selon laquelle il a été une des sources-clés du livre « The Jordan Rules », qui raconta la saison 1990-1991 des Bulls de l’intérieur, en se focalisant sur l’attitude parfois belliqueuse de Jordan dans le vestiaire.
« Mensonge, mensonge, mensonge », a martelé Grant. « Si MJ m’en veut, réglons ça comme des hommes. Parlons-en ou réglons ça autrement. Mais encore et encore, il sort ce truc mensonger en disant que j’étais la source ».
Bien que l’ancien Bulls ait admis être « ami » avec l’auteur du livre, le journaliste Sam Smith, il a insisté sur le fait qu’il avait toujours protégé le « caractère sacré du vestiaire » et qu’il n’avait jamais « rien dévoilé » de ce qui s’y passait.
Au micro d’ESPN, Grant a en revanche critiqué la conduite de Jordan auprès de jeunes joueurs de l’équipe des Bulls, l’accusant de violences physiques et verbales.
« The Last Dance », coproduit par la star, raconte entre autres l’épisode bien connu du coup de poing donné à Steve Kerr, aujourd’hui entraîneur de Golden State, lors d’une altercation à l’entraînement.
Grant a assuré pour sa part qu’il avait refusé de se laisser intimider par Jordan. Il « pensait qu’il pouvait me dominer, mais il s’est trompé. Parce que chaque fois qu’il s’est approché de moi, je suis allé à sa rencontre tout de suite ».
« Mais s’agissant de Will Perdue, Steve Kerr et du jeune Scott Burrell, c’était navrant de voir un leader s’en prendre à eux comme ça », a déploré Grant, évoquant « des coups de poing et des choses de ce genre qui n’étaient pas nécessaires ».
AFP