Le Syndicat des villes et communes a pu tirer lundi un premier bilan positif de la gestion de la crise sanitaire. Sur le chemin vers un retour à la normale, «notre rôle restera prépondérant», clame Dan Biancalana.
Au début, il y avait un groupe WhatsApp ayant réuni, un peu à l’improviste, les 102 bourgmestres que compte le pays. Près de deux mois plus tard, les communes estiment avoir rempli leur mission dans la gestion d’une crise sanitaire sans précédent. «Plus que jamais, les communes ont un rôle important à jouer. Cela a non seulement été le cas pendant la crise, mais notre rôle restera tout aussi prépondérant dans l’après-crise», avance Dan Biancalana, vice-président du Syvicol et député-maire de Dudelange.
Lundi, le comité du Syndicat des villes et communes du pays était exceptionnellement réuni dans la salle du conseil communal de Luxembourg pour sa réunion. Le rôle et les actions des administrations locales lors de la mise en œuvre du plan de crise ont dominé les échanges. «Le Syvicol a dès la première heure été un partenaire fiable et constructif pour le gouvernement», souligne Dan Biancalana, contacté lundi par téléphone.
Les petits couacs de communication avec le ministère de l’Intérieur, dénoncés par l’un ou l’autre bourgmestre, semblent aujourd’hui oubliés. «D’une manière générale, on a entretenu un très bon dialogue avec notre ministère de tutelle. Ce dialogue n’a jamais été rompu», indique le vice-président du Syvicol. Aussi bien le ministère de l’Intérieur que celui de la Santé auraient été «à l’écoute du Syvicol». «Nous avons pu soumettre nos réflexions», note Dan Biancalana. Mais il admet toutefois que «des interprétations divergentes» sont apparues sur certains points. «Mais on est toujours parvenus à trouver un dénominateur commun.»
Communication de crise, distribution de masques à l’ensemble des ménages ou désormais la préparation de la rentrée des écoles du fondamental et des structures d’accueil : la liste des charges que les 102 communes avaient et auront encore à gérer est de taille. Dans ce contexte, le député-maire de Dudelange met en avant «l’effet multiplicateur» que peuvent avoir les communes. «Nous assumons un rôle important pour que les décisions et instructions soient assimilées par les citoyens», détaille Dan Biancalana.
«Un véritable élan de solidarité»
Le Syvicol a tenu à mettre en avant lundi l’important travail fourni par le personnel communal. «Rapidement, un véritable élan de solidarité s’est mis en place. Nos équipes ont fait preuve de beaucoup de motivation et d’une grande flexibilité», souligne le vice-président du syndicat intercommunal. Cette même solidarité sera de mise dans les étapes qui suivent.
Cette semaine, le ministère de l’Intérieur va faire parvenir aux ménages par voie de courrier les lettres comprenant le bon pour récupérer leur boîte de 50 masques chirurgicaux, mis à disposition par l’État. Pour rappel, «vu le volume, ce ne sera pas une distribution toutes-boîtes. Les communes vont informer leurs habitants dans un second courrier sur la démarche à suivre. En fonction des capacités, un système de « drive-in » pourrait être mis en place». En principe, la distribution débutera le 25 mai, mais les communes gardent une flexibilité en ce qui concerne la date.
En parallèle, les préparatifs pour la rentrée des classes, toujours prévue le 25 mai, se poursuivent. Le président du Syvicol, Emile Eicher, était la semaine dernière au côté du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, pour présenter les contours de la reprise des cours pour les élèves du fondamental. «Un travail d’Hercule», avait affirmé le chef de file des bourgmestres du pays lors de la conférence de presse.
La réunion de lundi ne sera donc pas la dernière du Syvicol en lien avec la crise du coronavirus. «En tant que bourgmestres, il nous incombe notamment encore de gérer la réouverture de plusieurs infrastructures», termine Dan Biancalana. Il s’agit notamment des halls sportifs (lire ci-dessous), des aires de jeux ou encore de la reprise normale des services communaux.
David Marques
Infrastructures sportives : en équipe avec les clubs
La réouverture progressive des infrastructures sportives n’a pas été thématisée en tant que tel, lundi, par le comité du Syvicol. Or avec la levée des restrictions sur la pratique de différentes disciplines en plein air, les administrations communales ont un nouveau défi à maîtriser.
Souvent qualifiée de «capitale du sport», Dudelange et son bourgmestre sont prêts à agir. «Notre service des sports va entrer en contact avec les clubs et les fédérations respectives pour voir comment procéder au mieux», indique Dan Biancalana. La Forge du Sud compte notamment un stade d’athlétisme, un club de tennis mais aussi trois stades et terrains de football.
La seule certitude à ce jour : «Aucune reprise n’est encore possible pour les sports indoor.» Les halls sportifs doivent en effet rester fermés jusqu’au 31 juillet.
D. M.