Accueil | Economie | Berlin pourrait injecter plusieurs milliards dans Deutsche Bahn

Berlin pourrait injecter plusieurs milliards dans Deutsche Bahn


A l'origine de la mobilisation: l'échec des négociations salariales sur la prochaine convention collective entre la direction et le syndicat (Photo AFP)

Le gouvernement allemand prévoit de recapitaliser à hauteur de plusieurs milliards d’euros le groupe ferroviaire Deutsche Bahn, dont il est l’unique actionnaire, pour compenser les pertes liées à la pandémie de coronavirus.

Deutsche Bahn pourrait recevoir entre « 6,9 et 8,4 milliards d’euros » de Berlin pour surmonter ses difficultés, causées par une chute drastique de la fréquentation de ses trains, selon un document de travail.  Le groupe pourrait perdre entre 11 et 13,5 milliards d’euros sur la période 2020-2024, selon un « scénario de base » élaboré par le gouvernement allemand. Les fonds pourraient être débloqués rapidement, avec une première enveloppe de 4,5 milliards d’euros, « dès les prochaines semaines ».

Berlin planche également sur une augmentation du montant maximum de dettes autorisé pour le groupe, aujourd’hui plafonnée à 25,4 milliards d’euros. Mais ces mesures doivent être soumises à une autorisation de la Commission européenne et à un vote de la commission budgétaire du Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, précise le document. Contacté, Deutsche Bahn n’a pas souhaité commenter, avant la tenue d’une réunion de son conseil de surveillance vendredi, pendant laquelle le sujet devrait être abordé.

En avril, la fréquentation des trains grandes lignes a chuté de 90 %, et de 80 % sur les lignes régionales. Dans le même temps, le transport de marchandises a diminué de 40 %. Cette forte chute intervient après une année 2019 record, Deutsche Bahn ayant enregistré un niveau historique de fréquentation.

Comme Deutsche Bahn, le groupe aérien allemand Lufthansa négocie avec l’État un plan de sauvetage « de 9 milliards d’euros », qui pourrait inclure une nationalisation partielle du groupe, pour lui éviter la faillite en raison de la crise liée au coronavirus.

LQ/AFP