Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn a appelé mardi le gouvernement allemand à cesser les contrôles à la frontière entre les deux pays, mis en place pour lutter contre la pandémie de nouveau coronavirus.
Dans une lettre adressée au ministre allemand de l’Intérieur, Horst Seehofer, M. Asselborn estime que la fermeture des frontières et les contrôles qui y sont liés ne sont pas justifiés et engendrent « un mécontentement croissant dans la population des deux pays », selon un communiqué du gouvernement luxembourgeois.
M. Seehofer a décidé lundi de prolonger jusqu’au 15 mai les contrôles aux frontières allemandes pour lutter contre la propagation de la pandémie.
L’Allemagne a fermé en mars ses frontières avec l’essentiel de ses voisins, laissant en revanche ouvertes celles avec la Belgique et les Pays-Bas.
M. Asselborn a insisté sur le fait que le Luxembourg –où le coronavirus a causé la mort de 96 personnes, soit nettement moins qu’en Belgique ou aux Pays-Bas en proportion de la population– ne représentait en rien une menace sanitaire pour les régions voisines.
Renoncer à une prolongation des contrôles serait, selon lui, un signal de « remise en vigueur progressive de l’accord de Schengen, l’une des plus grandes réalisations du processus d’intégration européenne ».
L’économie du Grand-Duché, petit pays d’environ 620.000 habitants, est très dépendante des dizaines de milliers de frontaliers, Belges, Français et Allemands, venant y travailler chaque jour. La population active se compose de plus de 200 000 frontaliers qui représentent 46% de la main d’oeuvre totale.
Les frontaliers bénéficient toutefois de laisser-passer vis-à-vis des autorités de leur pays de résidence.
L’arrivée de l’épidémie de Covid-19 a conduit les Etats de l’UE et de l’espace Schengen de libre circulation à rétablir en ordre dispersé des contrôles à leurs frontières nationales.
La Commission européenne, qui tente de coordonner les choses, préconise notamment une réouverture progressive des frontières intérieures de l’Union, d’abord dans les zones où les niveaux de propagation du virus sont les plus faibles.
La réouverture des frontières extérieures et l’accès à l’UE de ressortissants de pays tiers ne devraient intervenir que « dans un deuxième temps », selon l’exécutif européen.
AFP et LQ
Pour plus de détails sur la problématique, lire aussi : Grande-Région, quelle coopération avec le coronavirus ?
Sondage très très inquiétant en France…plus de 55% veulent en finir avec Schengen et le desamour des français avec l EU est en hausse spectaculaire….la France n’a pas les moyens de renoncer à l EU mais si nos dirigeants ne réagissent pas…l EU est morte.