Les ministres français et allemand de l’Intérieur ont confirmé, jeudi en début de soirée à Luxembourg, une première percée dans les négociations pour assurer une répartition plus équitable des réfugiés en Europe. « On est sur le bon chemin », a dit Bernard Cazeneuve.
Ils auront volé un peu la vedette à la présidence luxembourgeoise. Mais le ministre Jean Asselborn pourra cependant l’accepter, si la tendance annoncée par Bernard Cazeneuve et Thomas de Maizière se confirme dans la soirée.
Les ministres de l’Intérieur français et allemand ont en effet quitté un instant la réunion pour annoncer à la presse un premier accord en ce qui concerne la réinstallation de 20 000 réfugiés à travers les 28 pays membres de l’UE. « A la fin du compte, le chiffre sera même légèrement plus élevé que celui décidé par les chefs d’État et de gouvernement », a affirmé le ministre allemand.
Les négociations pour la relocalisation depuis l’Italie et la Grèce de 40 000 réfugiés reste elle encore en cours de négociation. « La présidence luxembourgeoise fait tout pour trouver un accord dès ce soir (jeudi) », a souligné Thomas de Maizière.
Cela bloque cependant toujours au niveau de certains pays dont les noms n’ont pas été communiqués. « Ce qui m’a frappé lors de la réunion d’aujourd’hui, c’est que la quasi-totalité des pays sont désormais dans l’idée de la solidarité. On est sur le bon chemin », a indiqué Bernard Cazeneuve. Les pays plus réticents devraient, au plus tard dans les jours à venir, communiquer leurs capacités d’accueil.
Le Conseil informel sur la crise migratoire réuni au Kirchberg est en train de finaliser ses travaux pour trouver sur une base volontaire une répartition plus équitable de 60 000 réfugiés.
Une différence claire doit être faite entre les réfugiés et les immigrés illégaux. Pour cet effet, un dispositif performant pour l’enregistrement des migrants en Italie, en Grèce mais aussi en Hongrie sera mis en place.
David Marques