Gouvernements, philanthropes, dirigeants d’entreprises et célébrités sont appelés à participer à une collecte de fonds mondiale organisée lundi à Bruxelles pour la recherche d’un vaccin et de traitements contre le coronavirus.
Organisatrice de ce « marathon en ligne », la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen espère lever 7,5 milliards d’euros, soit 8 milliards de dollars, ont annoncé vendredi ses collaborateurs. Il s’agira de promesses et d’engagements. Mais ce ne sera qu’un « coup d’envoi », car « beaucoup plus d’argent sera nécessaire », avertissent ses services.
Ursula von der Leyen s’appuie sur la fondation de Bill et Melinda Gates, qui va jouer un rôle important dans cette levée de fonds. Le milliardaire et philanthrope américain plaide pour une mobilisation générale des soignants, des chercheurs et des gouvernants.
La présidente de la Commission multiplie les appels pour tenter de convaincre les dirigeants du monde entier que face à cette pandémie l’union fait la force. « Elle passe beaucoup de temps au téléphone », ont confié ses collaborateurs. Mais ce n’est pas évident avec le président américain Donald Trump. « Nous avons de bonnes discussions avec la Maison-Blanche, mais ils ne sont pas à bord », a reconnu un responsable européen. « Vaincre le coronavirus exige une réponse mondiale et des actions soutenues sur de nombreux fronts », explique Ursula von der Leyen.
« Un seul objectif, un seul toit »
« Nous devons développer un vaccin, le produire et le déployer dans tous les coins du monde. Et nous devons le rendre disponible à des prix abordables », plaide-t-elle. Un vaccin est « notre meilleure chance collective de vaincre le virus », soutient-elle. Ursula von der Leyen a souhaité qu’il soit mis au point pour l’automne.
Sur les 7,5 milliards d’euros escomptés, 4 milliards sont destinés au développement d’un vaccin, 2 aux traitements et 1,5 à la fabrication de tests, indique la Commission. « Il faut éviter la fragmentation des efforts », soutiennent ses collaborateurs. « Un seul objectif, un seul toit » : voila ce que nous défendons, ajoutent-ils. Car une course mondiale s’est engagée pour développer un vaccin.
Les intérêts en jeu sont énormes et les géants de l’industrie pharmaceutique sont déjà en lice. Les financements se dispersent – la Commission a engagé des centaines de millions d’euros dans la recherche – et la compétition s’annonce rude. Les États-Unis ont ainsi essayé de racheter CureVac, une société biopharmaceutique allemande bénéficiant de financements européens, après l’annonce qu’elle travaillait à « une technologie prometteuse pour développer un vaccin contre le coronavirus ».
AFP/LQ