Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a réclamé mercredi qu’un éventuel feu vert des pays membres de la zone euro à la nouvelle demande d’aide de la Grèce soit impérativement assorti de conditions.
« Au dernier sommet de la zone euro, tous se sont dits disposés à donner davantage d’aide à la Grèce. Mais qu’on puisse demander un prêt sans conditions, cela n’existe ni en Grèce ni nulle part ailleurs dans le monde », a-t-il plaidé pendant un débat au Parlement. « Personne ne fait du chantage à la Grèce. Ce que l’Europe a prêté à la Grèce ces dernières années n’a été donné à aucun autre pays », a-t-il relevé, avant d’ajouter que « tous les pays européens font des sacrifices ».
Après avoir mis en œuvre un programme d’austérité sans précédent, en contrepartie d’un plan d’aide international de 78 milliards d’euros accordé en 2011, Lisbonne verrait en effet d’un mauvais œil que les créanciers accordent un traitement de faveur à la Grèce.
Au lendemain de la victoire du non grec au référendum, le Premier ministre de centre droit avait estimé que : « c’est à la Grèce de décider si elle souhaite ou pas rester dans la zone euro ». Mercredi, elle a demandé un nouveau prêt sur trois ans et s’est engagée à présenter un programme de réformes « crédibles » avant jeudi minuit, après l’ultimatum adressé par des dirigeants européens qui espèrent conclure avant dimanche un accord pour éviter un « Grexit », c’est-à-dire une sortie du pays de la zone euro.
Le Quotidien/AFP