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Covid-19 : le musée de l’Ermitage en appelle à l’État pour sa « survie »


Malgré la perte de la moitié de son budget annuel en raison de la crise sanitaire, l'Ermitage continue de nourrir ses "célèbres chats". (photo archives AFP)

Le directeur du célèbre musée de l’Ermitage à Saint-Petersbourg a appelé mardi l’État russe à assurer « la survie » de la culture dans le pays, en confinement depuis environ un mois en raison de la pandémie de Covid-19.

« Beaucoup de personnes croient que les musées vont survivre tous seuls (…), mais l’État doit assurer la survie de la culture », a lancé Mikhaïl Piotrovski, lors d’une conférence de presse en ligne. Depuis l’interdiction à la mi-mars des rassemblements de plus de 50 personnes en Russie, les musées y ont progressivement fermé leurs portes. Le mois d’avril a été déclaré ensuite un mois chômé et la population du pays a été placée en confinement pour enrayer la propagation du coronavirus.

« Nous avons perdu la moitié de notre budget annuel et nous sommes en négociations avec le gouvernement pour que ces pertes soient remboursées », a déclaré Mikhaïl Piotrovski. « Une fois que le confinement aura pris fin, il nous faudra un mois pour que le musée soit prêt à accueillir le public » de nouveau, a-t-il souligné.

Plus de trois millions de personnes visitent chaque année ce musée, l’un des plus célèbres au monde, dans l’ancienne capitale impériale russe. En 2018, l’Ermitage a ainsi gagné quelque 2,5 milliards de roubles (environ 30 millions d’euros). Riche de près de trois millions d’œuvres d’art, le musée continue de « veiller à ses collections » et organise des visites guidées en ligne, selon Mikhaïl  Piotrovski.

L’Ermitage continue aussi de nourrir ses « célèbres chats », a-t-il précisé, en montrant à la presse des images où des agents de sécurité du musée donnent à manger aux félins, « chargés » de chasser les rongeurs dans les caves du musée. À la fois symboles d’une tradition remontant au XVIIIe siècle et publicité vivante, ils sont maintenant devenus l’effigie d’aimants, de cahiers et de cartes postales disponibles dans toutes les boutiques du musée.

AFP/LQ